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«La revitalisation, c’est une question de patience. Nous avons mis 130 M$ d’investissements depuis 2013, vous ne pouvez pas arriver un matin et dire que c’est parti. Ça prend du temps pour que ça parte et on est prêt à y aller. L’achalandage est là, les gens sont au rendez-vous, […] on est rendu à prendre une pause et étudier les besoins du secteur pour mettre en place des projets structurants commerciaux», a partagé M. Lehouillier, indiquant au passage que 2 000 à 3 000 personnes fréquentent le secteur quotidiennement.
Avec Mon Quartier de Lévis, la Ville désire mettre en place un plan d’action en deux volets qui couvrira tous les aspects de la question commerciale du secteur, dont l’utilisation des terrains, des bâtiments et des sites vacants ainsi que la diversification de l’offre commerciale et touristique. Pour le premier volet de ce plan, Mon Quartier de Lévis se penchera sur la mise en place d’une stratégie à court terme ayant comme horizon la prochaine saison estivale tandis que le deuxième volet se voudra «plus structurant», c’est-à-dire une stratégie à long terme qui permettra de «sortir de cette impasse».
Mettre l’épaule à la roue chez les commerçants
Selon ce que rapporte la municipalité, une rencontre avec 35 commerçants et organismes du secteur a eu lieu en février dernier afin de préparer le milieu à la saison estivale. De cette réunion, différentes demandes en sont ressorties et la Ville aurait répondu à chacune de ces dernières, affirme le premier citoyen.
«Tout ce que les commerçants ont été demandés, ça a été fait. Un moment donné, il faudra qu’on aille des commerces qui répondent à des besoins (dans ce secteur). Il faut une offre diversifiée, il y a deux aspects, le court terme et le long terme. Il faut se pencher sur la saison prochaine, mais aussi lancer des appels de projets pour connaître ce dont on a besoin dans les terrains vacants dans le futur», a-t-il martelé.
De son côté, la directrice générale de Mon Quartier de Lévis, Martine Chagnon, a souligné le succès de sa boutique du QUARTIER, un incubateur entrepreneurial, qui était située à la gare modale au cours de la dernière saison estivale. Ce sont 25 000 $ en ventes que l’organisme municipal a noté au cours des 14 semaines d’activités de la boutique. Mon Quartier de Lévis a également demandé aux entrepreneurs de sortir de leur zone de confort et aller à la rencontre des gens au quai Paquet.
«C’était systématique, dès qu’on sortait parler aux gens, quelques minutes plus tard, les clients entraient dans la boutique, a expliqué Martine Chagnon. Est-ce que le quai Paquet a un potentiel d’activités? Assurément. Nous, on dit qu’il faut que les commerçants fassent leur part pour être attractifs.»
Si plusieurs ont souligné l’impact de la concurrence des camions de cuisine de rue présents sur le quai Paquet pendant la période estivale, le maire de Lévis a été ferme sur la nécessité de ces derniers.
«Tant et aussi longtemps que la vocation commerciale ne sera pas suffisamment structurante, il va falloir prévoir des solutions. Notre objectif, c’est de les enlever au plus sacrant», s’est-il exprimé, soulignant que les camions de cuisine de rue répondent à un besoin des usagers du secteur.