Issu d’une famille de Lévis du secteur Saint-David, où il a demeuré pendant 23 ans, Charles Milliard a complété ses études collégiales au Cégep de Lévis. Il était d’ailleurs le président de la Fondation du Cégep de Lévis, jusqu’à tout récemment, alors qu’il a dû quitter
ses fonctions pour se consacrer à sa course politique.
Pharmacien pendant 15 ans pour le groupe Uniprix, le Lévisien a parcouru tout le Québec en tant que pharmacien remplaçant. Il a ensuite poursuivi sa carrière chez Uniprix en tant que vice-président exécutif. Il a finalement été président-directeur général de la Fédération des Chambres de commerce du Québec pendant cinq ans, emploi duquel il a quitté ses fonctions le 1er juillet dernier, pour se consacrer à sa course à la chefferie du PLQ.
Lévis libérale?
Alors que Lévis est représentée par des élus de la Coalition avenir Québec depuis 2012, le candidat à la chefferie a bon espoir que tout n’est pas perdu pour son parti dans la circonscription de Lévis. C’est d’ailleurs à Lévis que Charles Milliard a commencé à militer pour le PLQ dans sa jeunesse.
«Lévis, ça a longtemps été le fief de Jean Garon. Donc, à l’époque c’était vraiment péquiste. [Étant libéral], il fallait y croire, il fallait avoir des convictions. Ça a toujours été ma famille politique», souligne-t-il.
Il ajoute que «il y a un historique libéral à Lévis. Les gens qui connaissent les Galeries Chagnon doivent savoir que Vincent Chagnon, avant d’être maire de Lévis, ça a été un député libéral
provincial. Il y a eu Gilles Lehouillier, qui est devenu maire, et Carole Théberge».
Le prochain congrès du PLQ, qui réunira ses membres au Centre des congrès de Lévis, aura lieu les 8, 9 et 10 novembre.
Un enjeu incontournable
À l’occasion de la course à la chefferie, Charles Milliard veut aborder l’enjeu de la circulation à Lévis et désire le faire connaître ailleurs au Québec, comme à Montréal. «Les gens qui ne sont pas venus à Lévis depuis 20 ans ne comprennent pas que ça a beaucoup changé. Il y a des grues, des tours qui poussent, c’est certain que la circulation est un enjeu.»
Reprochant à la CAQ d’avoir perdu la confiance des citoyens et d’avoir rendu le dossier du troisième lien ultra politique, Charles Milliard ne se prononce pas d’emblée sur ce sujet. Il souhaite en temps et lieu rencontrer les militants et les Lévisiens membres du Parti libéral du Québec afin de comprendre ce qu’ils souhaitent tout en considérant le rapport de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra, pour ensuite déterminer la position du parti qu’il pourrait diriger.
«Évidemment, à la fin, c’est le chef qui tranche, mais moi, je veux que les gens de la Chaudière-Appalaches sachent que je sais qu’il y a un problème de circulation ici et que j’ai l’intention de le régler», a conclu Charles Milliard.
La course ne fait que commencer pour le Lévisien qui, pour l’instant, s’oppose à l’ex-maire de Montréal, Denis Coderre, le député libéral fédéral, Pablo Rodriguez, le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, ainsi que Marc Bélanger, un avocat fiscaliste originaire de Matane.
La course sera officiellement lancée le 13 janvier prochain et se terminera au congrès à la chefferie, le 14 juin à Québec. D’autres candidats pourraient encore déposer leur candidature à l’investiture du parti.