«Ça a été un vif succès avec près de 1 000 militants qui étaient présents à Lévis. On a eu droit à des débats rigoureux sur des enjeux qui touchent l’ensemble des Québécois. […] Ça montre que nous sommes sur la bonne voie», a d’emblée lancé Marc Tanguay, le chef intérimaire du PLQ.

Ce rassemblement à Lévis représentait d’ailleurs le dernier avant le lancement officiel de la course à la chefferie en janvier.

«C’était important de faire le congrès à Lévis. La relance du PLQ dans tout le Québec passe par une présence tangible sur le terrain. Lévis a une importance particulière dans notre cœur de libéraux. On se rappelle que Jean Charest avait lancé le Plan Nord à Lévis. Le dernier congrès, qui est l’instance suprême pour nous, de le faire ici, c’était tout désigné», a mentionné Marc Tanguay.

Résolutions débattues

Tout au long des trois jours de congrès, les militants ont pu se prononcer sur certaines résolutions.

Une résolution pour qu’un gouvernement libéral se dote d’une Constitution Québécoise a notamment été adoptée. Cette dernière viserait à réaffirmer que «le français est la langue officielle du Québec». Elle permettrait aux Québécois anglophones d’avoir accès à des services en anglais, alors que plusieurs ajouts récents du gouvernement Legault pour la modernisation de la Loi 101 seraient retirés comme le gel des inscriptions aux cégeps anglophones. Également, elle limiterait le recours à la clause dérogatoire.

En éducation, il a été question d’une résolution pour la création d’un ordre professionnel des enseignants, une modification de la Loi sur l’instruction publique et l’augmentation de l’âge obligatoire de fréquentation scolaire à 18 ans.

«On veut améliorer la persévérance scolaire en ayant des programmes adaptés aux besoins particuliers et en s’assurant de la qualification des enseignants. Nous sommes bouleversés de voir le décrochage scolaire. Un jeune sur quatre n’a pas de diplôme ou de qualification au secondaire après cinq ans. Il a aussi été question de cursus complet des services de garde jusqu’à l’université. […] Il y a aussi eu des points sur l’affirmation. La Constitution Québécoise, c’était une façon pour nous de renforcer les droits et libertés en y enchâssant la Charte des droits et libertés de la personne et la Charte de la langue française dans un document rassembleur qui ne divise pas», a expliqué le chef intérimaire du PLQ.

Course à la chefferie

Marc Tanguay a aussi expliqué l’importance de tenir ce genre d’événement dans un contexte de course à la chefferie du parti.

Effectivement, pour la première fois, les cinq candidats annoncés pour la course à la direction du PLQ étaient rassemblés. Denis Coderre, ex-maire de Montréal, Pablo Rodriguez, député libéral fédéral, Frédéric Beauchemin, député de Marguerite-Bourgeoys, Marc Bélanger, avocat fiscaliste originaire de Matane, et Charles Milliard, ex-président de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) étaient tous présents.

«Aller à la rencontre des militants, c’est la première responsabilité d’une personne qui veut être candidate. Ça leur permet de voir de quoi discutent les militants de partout au Québec et de débattre de ce qui pourrait être des propositions très tangibles aux défis auxquels la population fait face. Ce que je constate, c’est que les cinq candidats annoncés pour le moment veulent aller sur le terrain et faire des tournées au Québec pour connecter avec les Québécois. Ça leur permet aussi de se préparer pour arriver avec des propositions concrètes aux débats nationaux à partir du mois d’avril», a conclu Marc Tanguay, qui a précisé que la possibilité qu’il y ait plus de cinq candidats «est bien présente».  

Sur les photos : Marc Tanguay, chef intérimaire du PLQ lors du discours d'ouverture (photos 4 et 5), Rafael P. Ferraro, président du PLQ (photo 6), Pablo Rodriguez, député libéral fédéral et candidat à la chefferie (photo 7), Denis Coderre, ex-maire de Montréal et candidat à la chefferie (photo 8), Marc Bélanger, avocat fiscaliste originaire de Matane et candidat à la chefferie (photo 9) et Frédéric Beauchemin, député de Marguerite-Bourgeoys et candidat à la chefferie (photo 10).