Montant ayant baissé considérablement pour le nouveau PQI, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier souligne que cette baisse s’explique dans l’optique que la Ville de Lévis voit à respecter son premier cadre financier, dont elle s’est dotée au printemps dernier.
«Le cadre financier nous amène des orientations beaucoup plus précises. On a identifié cinq éléments sur lesquels on doit travailler. Le cadre nous rappelle de ne pas oublier ces éléments-là», ajoute Gilles Lehouillier.
La fin de chantiers majeurs comme l’avancement important du boulevard Guillaume-Couture et la fin de la construction de la nouvelle centrale pour le Service de police de la Ville de Lévis expliquent aussi la diminution du PQI, selon le maire.
Besoin en eaux usées
Investissement majeur se retrouvant dans le PQI, la Ville de Lévis prévoit investir 324,5 M$ pour la pérennité des actifs en eau (162,5 M$), pour l’augmentation de la capacité des actifs en eau (157,5 M$) ainsi qu’un montant pour la planification et la recherche sur ce qui touche ces types de projet.
Les investissements touchant la pérennité des diverses infrastructures de la Ville de Lévis totalisent, en incluant les investissements pour l’eau, 341,4 M$, ce qui correspond à 52 % du montant total du PQI.
Le maire de Lévis et la conseillère de Villieu et présidente du comité des finances, Isabelle Demers, soutiennent tous deux que ces investissements permettront «d’assurer le développement de la Ville pour les 25 prochaines années».
Croissance et amélioration
Les projets touchant la croissance et l’amélioration de la Ville de Lévis totalisent un montant de 271,4 M$. Principal projet de cette section du PQI, la poursuite de l’aménagement de voies réservées sur le boulevard Guillaume-Couture est le deuxième projet majeur du PQI 2025-2029 avec un montant de 65,1 M$.
La Ville compte également réaliser le développement de logements sociaux et abordables (12 M$), le prolongement du boulevard Étienne-Dallaire à l’ouest (8,9 M$), la modernisation de bâtiments des travaux publics (5,5 M$ ) et la réfection complète de la rue Saint-Omer (3 M$).
Qualité de vie
Le développement de nouveaux parcs (4,7 M$), l’aménagement de la côte des Bûches (3,3 M$), le réaménagement du parc le Charnycois (3 M$), la mise à niveau de l’aréna André-Lacroix (3,3 M$) ainsi que la réfection majeure du Centre Raymond-Blais (3,3 M$) sont quelques projets qui composent le 33 M$ du PQI qui sont attribués à la qualité de vie.
Développement économique
Au niveau du développement économique, ce sont quatre projets qui sont au sein du programme qui s’élèvent à 16,2 M$. L’amélioration de la qualité de vie dans les parcs industriels (7,5 M$) ainsi que le prolongement de la rue de la Pascaline (Innoparc) (8,5 M$) sont les projets principaux se regroupant dans le PQI.
Projets à l’étude
Parmi les projets que la Ville de Lévis continuera d'étudier, on compte l’agrandissement du Vieux Bureau de Poste, le projet d’amélioration du quai Paquet en lien avec le sentier glacé, la première phase d’aménagement du parc du quai Baker et la réfection d’enveloppe du bâtiment de la Maison des aînés.
L’opposition vote contre le PQI
Les élus de Repensons Lévis, Alexandre Fallu du district Christ-Roy et Serge Bonin du district Saint-Étienne-de-Lauzon, ont encore une fois voté contre le PQI lors de la séance extraordinaire du conseil de ville le 18 novembre, comme ils l’ont fait l’an dernier.
Alors que Gilles Lehouillier parle d’un PQI qui a été conçu en fonction du cadre financier de la Ville, Repensons Lévis croit que ce dernier ne le respecte pas. «Le cadre financier parle d’un investissement nécessaire de 18 M$ par année en réfection de pavages, bordures et trottoirs. Or, on descend à 6 M$ cette année. C’est une très nette diminution par rapport à 2024 où on a investi 14 M$. Ça annonce du rattrapage à venir. Ça ne nous semble pas responsable. Le cadre financier parle de 90 M$ sur 5 ans pour les pavages, alors que ce plan quinquennal en prévoit seulement 48 M$. Tout ce qu’on ne fait pas maintenant se détériore et finira par coûter plus cher», explique Serge Bonin par voie de communiqué.
Au courant de la séance extraordinaire, Serge Bonin a pris la parole afin de présenter ses inquiétudes et de déplorer la manière dont le processus de présentation du PQI aux élus est fait. Ce dernier reproche que les documents ne soient envoyés que 72h à l’avance et qu’ils manquent de temps et d’informations pour bien poser les questions et se préparer à la séance plénière des élus.
Le maire de la Ville de Lévis n’a pas répondu aux volontés de changement du processus et maintient que le PQI respecte le cadre financier et que toutes les questions des élus ont pu été révisées et répondues lors de la période plénière.