Par Éric Gourde – Collaboration spéciale La Voix du Sud
Pour le maire de la localité, Germain Caron, la démarche était incontournable si la Municipalité souhaitait se développer. «On n’a jamais eu de véritable parc industriel municipal à Saint-Henri. Nous avons beaucoup d’industries un peu partout, mais ce sont tous des terrains privés et la Municipalité n’avait jamais été promoteur.»
Ce dernier l’avoue, la Municipalité a un objectif bien précis dans cette démarche, celle de pouvoir accueillir d’autres résidents sur son territoire. «Nous sommes saturés. Nous allons d’abord prioriser nos industries de Saint-Henri, qui souhaitent étudier la possibilité de se relocaliser à cet endroit, de pouvoir le faire pour ensuite avoir l’opportunité de requalifier leur terrain pour du résidentiel ou du commerce de proximité.»
Situé à l’est de la route 277, l’aménagement de l’espace de 1,5 million de pieds-carrés a débuté à la mi-octobre et pourrait se terminer à la mi-décembre, selon le maire. La Municipalité était prête à aller de l’avant bien avant l’automne, mais différents facteurs ont retardé le début de la construction.
«Il fallait naturellement obtenir toutes les autorisations environnementales, mais l’entrepreneur nous a expliqué que ce serait difficile de le faire à la fin de l’été, en raison de la disponibilité de la main-d’œuvre, et que l’automne était plus propice. Comme les travaux sont réalisés par l’entreprise Allen, c’est dans leur cour, alors ça facilite bien des choses aussi.»
Être créatif
Le parc industriel offrira une possibilité de près d’une vingtaine de terrains, selon la demande. La Municipalité était toutefois au fait de certaines contraintes potentielles, lorsqu’elle a acquis le terrain en 2017, explique M. Caron. «Notre plan initial était de convaincre une entreprise de se relocaliser, mais ça n’a pas fonctionné. Aussi, il y a quelques milieux humides à cet endroit et avons dû débourser une certaine compensation et y aménager des bassins de rétention, en raison d’une nouvelle norme émise au cours de l’été.»
Il convient que sa Municipalité a dû être créative pour se créer des espaces résidentiels additionnels, les nouvelles règles en matière d’aménagement du territoire étant devenues davantage contraignantes depuis l’adoption du projet de loi 103 par Québec en décembre 2021. «On nous complique la vie. On doit depuis se tourner vers la MRC et si du terrain est disponible ailleurs dans la MRC, c’est peine perdu.»
Selon lui, l’endroit pourrait plaire à plusieurs, car des avantages en font partie. «Naturellement, nous aurons un programme pour nos entreprises, mais il y a déjà un feu de circulation à cet endroit, c’est donc très accessible, c’est tout près de la route à quatre voies (route 277), et nous avons de la demande pour ce type de terrain, localement et de l’extérieur. Nous avons aussi déjà contacté certaines personnes.»
M. Caron juge aussi la démarche avantageuse pour les gens d’affaires. «Nous sommes trois fois moins cher qu’à Pintendre en termes de taux de taxation et ce n’est pas beaucoup plus loin de la ville, pour les mêmes services.»
Par ailleurs, la Municipalité de Saint-Henri fait partie des 42 organisations municipales ayant été récompensées par le Réseau Environnement, pour son excellence en matière de gestion de l’eau au courant de la dernière année. Elle a d’abord reçu une attestation phase 2 – 3 étoiles relativement en eaux usées et à ses étangs aérés, puis une attestation phase 2 - 1 étoile pour son traitement de l’eau potable.
«On souhaite avoir une eau de plus en plus claire et c’est la turbidité qui fait foi de tout. Mieux nous allons la filtrer et gérer nos produits chimiques, les alarmes et le reste, plus la qualité de notre eau sera supérieure aux exigences du ministère de l’Environnement», résume le directeur des services techniques de la Municipalité, Michel Roy.