Par Xavier Nicole - xaviernicole@journaldelevis.ca
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«Personnellement, j’ai deux enfants et je suis mère célibataire. J’ai un revenu de près de 60 000 $ pour trois personnes, alors je ne suis pas dans la pire situation, mais je dois quand même demander de l’aide auprès d’organismes pour faire attention», a mentionné une Lévisienne, qui a accepté de témoigner de sa situation anonymement.
Elle explique qu’elle est inquiète que la hausse des prix en vienne à avoir «un plus gros impact encore» sur sa famille. Si son revenu lui permet encore de faire certaines attentions pour ses enfants, elle ne peut s’empêcher de penser à ce qui arriverait si la situation continue d’empirer.
«Ça fait peur de voir la montée de l’inflation honnêtement. Quand tu vois comment les prix de l’épicerie et de l’essence ont augmenté, ça te fait douter sur ce qui s’en vient», a ajouté la citoyenne de Lévis.
Se priver pour ses enfants
La Lévisienne avoue qu’il lui arrive de se priver de certains besoins essentiels ou de certaines envies pour pouvoir subvenir aux besoins de ses enfants. Si elle arrive à en rire en expliquant qu’elle doit «malheureusement se priver de sushis en raison du prix», elle mentionne que la situation est «difficile par moments».
«C’est certain que je fais plus attention à mon argent maintenant. Ça m’arrive de me priver de choses que je veux vraiment pour au moins offrir à mes enfants certaines choses comme des cadeaux de fête. À l’épicerie, nous ne prenons pas ce que nous voulons, mais ce que nous pouvons. Nous ne faisons plus vraiment de sorties dignes de ce nom. J’essaie de gâter mes enfants, mais c’est difficile au vu de la situation», a mentionné la mère de famille.
L’aide bénéfique des organismes communautaires
Alors que l’organisme, Espace Finances, qui offre des services pour favoriser le bien-être financier, mentionne «qu’il est difficile d’admettre une situation où nous avons besoin d’aide», la dame qui a témoigné confirme cette idée.
«C’est bon pour tout en fait. Les humains, nous craignons d’admettre que ça ne va pas bien et que nous avons besoin d’aide. C’est vrai que ça a été difficile pour moi d’aller les voir la première fois, mais une fois que le contact est pris, ils te mettent tellement à l’aise. Ils comprennent ta situation et t’offrent une vraie aide. Moi, je voyais que je n’y arrivais pas financièrement et ils m’ont montré comment changer certaines choses pour m’aider», a indiqué la Lévisienne.
«Ça m’a vraiment aidé d’aller les voir. Ils m’ont fait ouvrir les yeux sur des choses auxquelles je ne pensais même pas. Par exemple, ils m’ont demandé si j’avais des réserves si jamais je devais changer l’huile ou les pneus de mon auto. Ça permet d’établir un plan et de comprendre l’importance de prévoir les dépenses», a conclu la dame.