Par Serge Lamontagne – La Voix du Sud
Chef de la direction et PDG spécialisé dans le domaine des médias francophones et anglophones au pays (Groupe Média TFO, Global Québec, Association canadienne des radiodiffuseurs), M. O’Farrell est membre du Barreau du Québec, de l’Institut des administrateurs de sociétés et de l’Ordre du Canada. Il a récemment terminé son mandat de président du conseil de gouvernance de la Commission de l’énergie de l’Ontario et de membre du conseil d’administration du journal Le Devoir.
Avocat spécialisé en droit des communications et cadre supérieur, il a aussi acquis une expérience du secteur international par des projets de fusions/acquisitions, et au conseil de gouvernance des Médias Francophones Publics, une association de 14 diffuseurs publics.
Approché par l’équipe Carney
Glenn O’Farrell dit avoir été approché directement par l’équipe du nouveau chef libéral Mike Carnay qui, mentionne-t-il, souhaitait amener du sang nouveau et de nouvelles compétences au sein de son équipe. La situation politique actuelle et les menaces économiques émanant de Washington l’ont incité à accepter l’invitation du nouveau premier ministre.
«Je suis libéral depuis toujours. Les circonstances que nous traversons présentement font en sorte qu’il s’agit assurément de la plus importante élection de notre vie, du moins au fédéral. La crise existentielle que nous traversons avec les menaces et les incertitudes économiques en lien avec les comportements de Washington envers le Canada m’inquiètent beaucoup, comme pour la plupart des Canadiens. C’est incompréhensible de voir que notre meilleur ami, notre meilleur principal allié et notre principal partenaire commercial se retourne contre nous», mentionne-t-il en disant être flatté de la confiance de l’équipe Carney à son égard.
«Je ne crois pas être meilleur que les autres, mais avec ma feuille de route en affaires, le monde des médias et la défense de la francophonie, je crois que ces éléments ont retenu l’attention des gens. Lorsque qu’une personne comme Mark Carney, avec sa feuille de route, te fait une telle offre, il m’aurait été difficile de dire non, alors je me suis dit allons-y», poursuit le Bellechassois d’origine qui se dit heureux de pouvoir se présenter dans son coin de pays.
«Je suis originaire d’ici et je suis toujours chez moi à Saint-Malachie même su j’ai étudié à l’extérieur et que ma carrière m’a amené ailleurs. Je suis toujours propriétaire de la maison et de la ferme ancestrales et la famille Renaud, du côté de ma mère, est aussi très enracinée au Québec et dans la francophonie québécoise, alors ça me rendait très à l’aise», indique celui qui réside à Toronto depuis de nombreuses années.
Agriculture et gestion de l’offre
M. O’Farrell souligne que l’agriculture et la protection de la gestion de l’offre sont au cœur des préoccupations des gens du comté et qu’il entendait faire tout en son pouvoir, s’il était élu, pour maintenir cela, quelle que soit l’issue des négociations à venir en matière de libre-échange.
«Lors de la dernière négociation sur le traité de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, on a su tirer notre épingle du jeu et on le fera de nouveau cette fois-ci. J’ai beaucoup de membres de ma famille qui sont agriculteurs et je comprends très bien leur situation et leurs préoccupations. Pour cette raison et bien d’autres, il est important que notre comté soit représenté par quelqu’un qui sera au pouvoir, pas dans l’opposition, avec une voix forte qui fera valoir les intérêts des producteurs», a-t-il mentionné.
Développement lévisien et troisième lien
Glenn O’Farrel dit saluer le développement résidentiel survenu au cours des dernières années du côté de Lévis sous la férule du maire Gilles Lehouillier, disant comprendre que l’implantation d’un moratoire était nécessaire pour calmer le jeu et rétablir un certain équilibre.
«Je trouve que la Ville de Lévis a été l’un des meilleurs partenaires du fédéral dans le programme d’aide au logement», a-t-il indiqué en se disant ni pour ni contre le projet de troisième lien autoroutier.
«C’est un dossier provincial et que lorsqu’un projet et un trajet seront proposés puis un budget établi, le fédéral sera assurément là pour discuter et évaluer la situation. Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas quelque chose de concret, il est difficile d’en dire plus pour le moment», a-t-il ajouté en reconnaissant que ce dossier fait partie des discussions depuis très longtemps et qu’il comprenait les enjeux, surtout ceux des gens de la Rive-Sud.
«Il faudra en arriver à une conclusion et si j’ai bien saisi les indications de la ministre Guilbault, un échéancier bien arrêté semble s’établir et on évaluera tout cela quand tout sera arrêté.»
Vendre l’avantage libéral
Il dit par ailleurs avoir beaucoup de respect pour la députée sortante, Dominique Vien, qui est de retour comme candidate du Parti conservateur du Canada et semble bénéficier du support d’une bonne équipe, des gens de bonne volonté, a précisé le candidat libéral qui devrait ouvrir son bureau de campagne prochainement du côté de Lévis.
«Mon but est de faire connaître l’avantage libéral et, surtout, l’avantage Mark Carney qui est connu et reconnu pour ses compétences et son expérience. Ce n’est pas Pierre Poilièvre», poursuit-il en ajoutant que son chef présente les meilleures aptitudes et capacités pour faire face aux défis qui se présentent devant le Canada.