Par l’Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)[1]
Pour observer ces phénomènes, il faut résider dans des latitudes nordiques, mais moins au nord qu’on peut l’imaginer. Pendant le temps des Fêtes, des habitants du Québec et même de l’est des États-Unis ont eu la chance de voir des aurores boréales pour la première fois de leur vie, et le mois de janvier pourrait offrir des opportunités d’en observer quelques autres. La raison étant que le Soleil sera encore, et pour quelques mois, au sommet de son cycle de 11 ans : autrement dit, une période où les éruptions solaires sont à leur maximum.
Éclipse solaire partielle
Ce ne sera pas une éclipse totale comme celle du 8 avril 2024 (la prochaine du genre n’aura lieu qu’en août 2026), mais le samedi 29 mars, une éclipse solaire partielle passera au-dessus d’une partie de l’est du Canada (dont Montréal, mais à l’aube), de la France et du nord de l’Europe.
Éclipse lunaire totale
Si les conditions météorologiques le permettent, la nuit du 13 au 14 mars offrira à une partie de l’Amérique du Nord et de l’Europe une «Lune de sang» : soit une Lune qui prend une teinte rougeâtre, au moment où la Terre empêche presque toute la lumière du Soleil d’éclairer directement notre satellite. C’est la petite partie de cette lumière qui, en passant à travers notre atmosphère, donne à la Lune cette couleur, au moment où l’éclipse lunaire devient totale. L’ensemble du phénomène, qui dure six heures, aura lieu presque entièrement pendant la nuit au Québec, et se terminera à l’aube en Europe.
Pluies de météores
Outre les célèbres Perséides, visibles à la mi-août, il y a des «pluies» de météores moins connues : les Lyrides (21-22 avril), les Orionides (22-23 octobre), les Léonides (16-17 novembre) et les Géminides (12-13 décembre). Les clubs d’astronomie et les planétariums peuvent fournir des informations sur le secteur du ciel à observer, mais on augmente ses chances si on peut prendre ses distances des lumières de la ville et choisir une nuit éloignée de la pleine Lune. Ces «pluies» se produisent à la même période chaque année, lorsque l’orbite de la Terre autour du Soleil traverse un «champ» de débris laissé par d’anciens cailloux cosmiques.
Six planètes, puis sept
Jusqu’à six planètes de notre système solaire seront visibles à la fin-janvier — quoiqu’avec une bonne paire de jumelles pour Uranus et Neptune. S’y ajoutera Mercure à la fin-février. Elles formeront un arc, qu’il sera possible de repérer juste après le coucher du Soleil. Quatre seront visibles à l’œil nu dès janvier : Mars, Jupiter, Saturne et Vénus. Ces deux dernières seront au plus près l’une de l’autre — dans notre ciel, pas dans la réalité — les 17 et 18 janvier.
Mars au plus près
Dans le cas de Mars, la mi-janvier est également le moment où elle sera «en opposition», ce qui veut dire que la Terre sera directement entre elle et le Soleil : un événement qui se produit tous les 25 mois. C’est typiquement le meilleur moment pour observer la planète rouge, parce qu’elle est alors à sa plus courte distance de la Terre : 57 millions de kilomètres.