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Moratoire à Lévis

Des répercussions pour des municipalités périphériques

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Photo : Archives - Gilles Boutin

07 janv. 2025 05:31

Alors que Lévis sera touché par un moratoire sur les permis de construction pour une période de deux ans dans deux de ses secteurs, les répercussions de ce dernier se font sentir jusque dans certaines municipalités plus éloignées, où la situation est vue positivement.

Rappelons d’emblée que la Ville de Lévis a effectivement annoncé, en novembre dernier, qu’un moratoire de deux ans pour mettre sur pause l’émission de nouveaux permis de construction dans les secteurs Saint-Nicolas et Desjardins est nécessaire. Cette décision permettra de mettre en place des interventions afin d’effectuer la mise à niveau des usines de traitement des eaux usées et d’en augmenter leur capacité.

Si certains promoteurs et acteurs qui œuvrent dans la construction ont rapidement démontré de l’inquiétude suite à cette annonce, le tout pourrait s’avérer «positif» pour des municipalités périphériques, telles que la Municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon.

Effectivement, pour le maire de cet endroit, il s’agit d’un retour du balancier, dont il compte «profiter», alors que Saint-Lambert-de-Lauzon a vécu des problèmes d’approvisionnement en eau potable dans les dernières années. Ces problématiques ont entraîné certaines conséquences pour le développement industriel et immobilier, alors que la Municipalité devait acheter de l’eau pour répondre aux besoins de ses résidents.

«Ici, on a vécu une situation semblable pendant plus de 10 ans en raison du manque d’eau, donc les municipalités autour en ont profité. Je pense que (le moratoire) va juste être positif pour accélérer notre développement. On va en profiter, ça, c’est certain», a expliqué Olivier Dumais, maire de Saint-Lambert-de-Lauzon.

D’ailleurs, alors que l’annonce du moratoire a été faite il y a à peine quelques semaines, le premier citoyen mentionne que les répercussions se font déjà sentir sur le territoire qu’il couvre.

«On sent déjà une certaine pression de gros promoteurs de Lévis qui veulent continuer de développer ici. On s’est fait approcher énormément récemment pour de gros projets. J’en ai aussi rencontré plusieurs d’entre eux», a indiqué le maire.

Malgré cette envie de croissance qui est bien présente, Olivier Dumais maintient qu’il ne faut pas faire les choses trop rapidement afin d’éviter de «répéter les erreurs que les plus gros joueurs ont connues».

«À Lévis, on s’aperçoit qu’il y a eu une expansion très rapide et on voit où ils en sont. On ne veut pas vivre la même chose ici. Même si nous ne sommes pas aussi gros que Lévis, il y a quand même des discussions à avoir à l’interne pour ne pas qu’il nous arrive la même chose», a avoué le principal intéressé.

Adaptation pour les promoteurs et constructeurs

Plusieurs promoteurs et constructeurs avaient d’ailleurs déjà anticipé ces «défis» et se sont tournés vers des municipalités en périphéries des grandes villes. C’est le cas de SMB Dallaire, entreprise qui œuvre dans la construction résidentielle, qui est à l’origine du Quartier des familles à Saint-Lambert-de-Lauzon, un quartier comprenant notamment multilogements, résidences unifamiliales et jumelés, qui a été lancé en 2023.

«Saint-Lambert-de-Lauzon n’est pas venu comme un plan B parce que les démarches ont été entamées très tôt en 2023. […] À Québec, le défi en ce moment est que les orientations sont différentes que le développement de quartiers unifamiliaux. À Lévis, le moratoire c’est une autre réalité avec laquelle il faut conjuguer. Ça fait en sorte qu’on a une pénurie de terrains qui nous ralentit dans notre croissance. […] Pour nous, Lévis, ce n’est pas un projet mort, mais ça repousse de 4 à 5 ans», a conclu Marie-Pierre Bergron, directrice générale de SMB Dallaire, qui affirme que les demandes pour des projets unifamiliaux dans les municipalités éloignées est «forte».

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