En plus de revoir son image, Naval Québec aura aussi une mission élargie, qui sera désormais de promouvoir, soutenir et représenter les intérêts des entreprises composant la chaîne d’approvisionnement naval du Québec.
«Nous avons construit l’association à partir d’un partenariat avec le chantier Davie, que nous avons toujours et qui va se poursuivre. Maintenant, on élargit notre base de partenariat, parce qu’il y a d’autres chantiers qui veulent se joindre à ce groupe et un paquet d’entreprises de la chaîne d’approvisionnement aussi. Les entreprises québécoises ont remarqué que l’association était très active non seulement ici au Québec, au Canada, mais ailleurs dans le monde. Donc, il y a beaucoup d’intérêt», explique Pierre Drapeau, président-directeur général de Naval Québec.
Dans les derniers mois, les changements qui étaient à venir avaient déjà été partagés avec divers partenaires qui se sont déjà joints à Naval Québec pour faire partie du nouveau regroupement.
Bien que le regroupement vise une ouverture sur l’international, Pierre Drapeau souligne que «le siège social continue d’être à Lévis et ça va perdurer aussi parce que l’on considère que le chef-lieu naval au Canada, c’est ici à Lévis».
Des projets à venir
Plusieurs projets internationaux sont déjà en cours pour l’organisation. Entre autres, Naval Québec prendra part à une mission en Finlande au mois de mai qui regroupera une quarantaine de participants.
«Nous allons d’abord aller visiter le chantier d’Helsinki Shipyard qui a été acheté par Davie. Ensuite, nous allons visiter d’autres sites navals qui sont hyper développés. Il y en a beaucoup à apprendre. C’est ça aussi le but de Naval Québec, c’est de faire évoluer les connaissances générales dans les esprits et dans les pratiques des entreprises qui s’intéressent au secteur naval, parce que c’est un secteur payant», ajoute Pierre Drapeau.
Naval Québec prévoit aussi retourner en Allemagne et en France d’ici l’automne 2024 pour assister à d’importants salons navals qui contribuent à cet objectif d’amélioration des connaissances «pour être un joueur sur l’échiquier».
Pierre Drapeau ajoute que les contrats internationaux deviendront plus présents à l’avenir.
«Les commandes canadiennes proviennent beaucoup du gouvernement canadien qui doit renouveler sa flotte de brise-glace, la flotte de la marine aussi. On est capable de dire actuellement ce qui s’en vient dans les 25 prochaines années. Il n’y en a pas pour tout le monde donc c’est pour ça qu’on regarde à l’extérieur. Les constructeurs de navires de croisière cherchent des fournisseurs. On pense qu’on n’est pas capable, mais on est capable. Il y a déjà des entreprises au Québec dont près de 95 % de leur chiffre d’affaires est fait en Europe», conclut Pierre Drapeau.