Ce contrat de 16,5 M$ consiste en la conception et la planification pour la construction d’un brise-glace polaire. Ce dernier suit un premier contrat octroyé en mars dernier au Chantier Davie pour la conception de six brise-glaces du programme pour la Garde côtière canadienne (GCC). Ces deux contrats s’inscrivent dans la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) du gouvernement fédéral.
«La bonne nouvelle, c’est qu’on a des contrats pour tous les navires. Maintenant, le travail qu’il reste à faire c’est de préparer le chantier lui-même. Le chantier a été négligé pendant de nombreuses années, donc on a pris beaucoup de retard. Depuis quelques années, on est en marche. Le chantier va mettre à niveaux ses installations dans les prochaines années. On voit deux ans à peu près de travaux pour refaire les infrastructures du chantier», a indiqué Jean-Yves Duclos.
Le brise-glace polaire est le plus gros contrat à avoir été obtenu par le Chantier Davie. Ce dernier aura une longueur de 150 mètres et 28 mètres de large, pourra accueillir une centaine de membres d’équipage en plus d’avoir une autonomie complète de 45 jours.
Une nouvelle qui réjouit
Le directeur des affaires externes du Chantier Davie, Marcel Poulin, a souligné «l’excellente nouvelle» que ce contrat est pour l’entreprise.
«Ça fait depuis 2019 qu’on parle d’un brise-glace polaire au Chantier Davie. Maintenant, c’est la concrétisation de ce programme-là et c’est la première étape qui va nous mener, au final, à construire un brise-glace polaire à Lévis. C’est une mini ville qu’on va construire avec les capacités pour traverser 2.5 mètres de glace», a ajouté Marcel Poulin.
Présentement à l’étape de conception, le Chantier Davie doit aussi se concentrer à adapter ses installations pour que ces contrats, qui occuperont le chantier pour «les 20 à 30 prochaines années» selon ce que rapporte Jean-Yves Duclos, soient réalisés.
«On est dans un projet d’Investissement de 500 millions de dollars dans nos infrastructures qui devrait commencer au milieu de l’été 2025. Donc on va avoir de nouvelles infrastructures, de nouvelles technologies qui vont être installées. Ça va être excitant pour nos employés de travailler sur de la machinerie 100% nouvelle. On va être le chantier naval le plus avancé technologiquement en Amérique du Nord», s'est réjoui Marcel Poulin.
La construction officielle du brise-glace qui découlera d’un autre contrat à venir avec le gouvernement du Canada reste encore à déterminer comme le chantier lévisien à plusieurs éléments à mener de front avant de se rendre à l’aspect concret du travail. Avec une trentaine de personnes qui ont déjà été engagées en lien avec les nouveaux contrats, Marcel Poulin a indiqué que ce sera dans la deuxième phase du contrat qui est à venir que «le volume de personnes augmente grandement».
De son côté, André Komlosy, président du conseil d’administration de Naval Québec, est également très heureux de cette annonce : «c’est une excellente nouvelle parce que ça veut dire qu’on va espérer pouvoir participer à la construction du plus gros navire de la marine canadienne».
Des sous-marins pour l’armée canadienne
Au moment de l’annonce du brise-glace polaire, le ministre Duclos a aussi annoncé l’enclenchement du processus pour faire l’acquisition de sous-marins pouvant s’élever jusqu’au nombre de 12.
André Komlosy a conclu en disant que «Naval Québec souhaite travailler sur la possibilité d’obtenir un centre de maintenance pour les sous-marins» au Québec.