Bien qu’elles soient en préparation pour leur voyage à une nouvelle destination, l’équipe lévisienne comprend des membres qui n’en sont pas à leur premier trek. Effectivement, Marie-France Roy et Josée Veilleux ont précédemment pris part à l’expérience au Maroc. Ce sont même elles qui ont motivé Guylaine Bilodeau à participer.

«Josée et moi, on avait fait une conférence pour parler de notre expérience au Maroc et ça avait donné l’envie à Guylaine de faire un trek aussi. On est restées en contact et, lorsqu’on lui a proposé d’embarquer dans notre équipe pour le Cap-Vert, elle a tout de suite accepté», résume Marie-France Roy.

De grandes compétitrices, les Lévisiennes se dirigent à Boa Vista avec la ferme intention de bien performer et de se retrouver parmi les meilleures. Néanmoins, la raison initiale pour laquelle elles participent à ce trek est plus personnelle.

«Quand j’ai fait la course au Maroc en 2018, c’était pour soutenir des connaissances qui étaient touchées par le cancer, indique Marie-France Roy. Maintenant, je suis atteinte de la leucémie, donc ça devient plus personnel. Même s’il y a des traitements pour vivre une vie normale, la recherche est très importante, donc j’essaie de soutenir de toutes les manières les causes liées au cancer.»

En plus d’amasser des fonds pour l’association Ruban Rose, les équipes soutiennent également des causes solidaires locales. Cette année, l’équipe amassera de l’argent pour un centre qui soutient des jeunes enfants au Cap-Vert, notamment en leur fournissant des collations.

«On a des commanditaires qui nous soutiennent dans cette aventure. Nos familles et nos proches nous soutiennent beaucoup dans ce défi, donc a envie de bien performer pour eux. On essaiera de partager notre parcours si le réseau nous le permet», confirme Marie-France Roy.

Le trek Rose Trip

Organisé par l’organisme Désertours, le trek Rose Trip est un rallye de marche pendant lequel les participantes doivent retrouver des balises le plus efficacement possible, à l’aide d’une boussole, d’un rapporteur topographique et d’une carte. Les équipes composées uniquement de femmes prennent part à une compétition, mais le but n’est pas d’arriver à sa destination le plus rapidement possible.

«Ce n’est pas une course de vitesse, c’est une course d’efficacité. On est évaluées selon les distances optimales parcourues, explique Marie-France Roy. On doit bien calculer nos distances et se repérer adéquatement, puisque le tracé le plus court l’emporte. On marche 15 à 17 km par jour, mais idéalement on en fait le moins possible.»

Si une équipe de sécurité surveille le parcours des participantes pour s’assurer qu’elles ne se mettent pas en danger, les équipes peuvent toutefois se perdre si elles n’analysent pas correctement leur carte. De plus, comme les balises sont parfois virtuelles, donc pas toujours visibles, il n’est pas rare que des trios n’arrivent pas à valider convenablement les six à sept balises qu’elles doivent identifier chaque jour.

«On a un bouton d’urgence si on est mal prises et l’organisation connaît toujours notre emplacement. Il y a de la surveillance et du ravitaillement en eau. Il y a aussi une équipe médicale sur les lieux pour s’assurer du bon déroulement du projet. À la fin de la journée, on revient toujours au même hôtel pour se reposer. C’est très bien encadré, mais c’est exigeant», rassure Marie-France Roy.

L’expérience permettra aux compétitrices de découvrir le Cap-Vert, un endroit très peu touristique. Elles affronteront un territoire aride, des dunes et beaucoup de soleil. C’est d’ailleurs ce qui excite l’équipe lévisienne.

«C’est une île où la végétation et les paysages sont très uniques. J’ai très hâte de découvrir ce nouveau terrain de course, souligne Marie-France Roy. On a prévu arriver plus tôt au Cap-Vert pour passer quelques jours à visiter. Ce n’est pas évident de s’y rendre, donc on veut profiter de l’occasion pour découvrir une culture qu’on ne connaît pas assez. On y va pour relever des défis et prouver qu’en vieillissant, on est encore capable de se dépasser.»