«Sur papier, c’était le gars à battre au Québec dans ma catégorie. Il était champion canadien depuis trois ans à 165 lbs. Maintenant, il est à 176 lbs», a expliqué le champion québécois.

Même si sur papier, son adversaire avait de meilleures chances, Steven Samson n’a jamais envisagé la possibilité de perdre cet affrontement. «C’était une victoire par décision partagée. C’était un combat très serré et il n’y avait pas de domination d’un côté ou de l’autre. C’était partagé, mais quand même clair de mon côté. Pour les amateurs, c’était un beau combat à regarder aussi.»

Une participation à la finale des Gants dorés était essentielle à Steven Samson pour s’assurer de se rendre aux Jeux canadiens. Seulement les deux meilleurs au Québec, soit les finalistes, ont l’occasion d’y accéder.

En prévision de sa participation, il reprend l’entraînement à raison de deux séances quotidiennes de cinq à six fois par semaine. S’ajoutent des sessions de travail avec son préparateur physique, son entraîneur et sa psychologue sportive. D’ailleurs, il attribue son succès à cette collaboration. «C’est un sport individuel, mais c’est un travail d’équipe. Je suis bien encadré, je suis très chanceux et ça me permet de mettre toutes mes énergies au bon endroit.»

Le sportif, troisième au Canada dans sa catégorie, se rendra aux Jeux canadiens qui se dérouleront du 19 au 23 novembre prochain à Sarnia, en Ontario.

Alors que ses belles années d’athlète sont devant lui, il a en tête l’objectif ultime de pouvoir monter dans le ring olympique à Los Angeles, en 2028.

«L’atteinte de tes meilleures années dépend de ta catégorie de poids. Je suis dans une grosse catégorie où nous sommes moins rapides. Les premières choses que l’on perd en vieillissant, ce sont la vitesse et les réflexes. À 26 ans, je ne suis pas encore arrivé à mon sommet. Ce sera plus entre 28 et 32 ans. Si je suis chanceux, que je n’ai pas de blessures, j’aurai le temps de progresser et de l’atteindre.»

De hockeyeur à boxeur

Steven Samson a joué au hockey pendant son enfance et son adolescence. Une fois son stage junior terminé, il se cherchait un nouveau défi. La boxe, qui l’a toujours attiré, devenait une option qu’il pouvait envisager.

«La boxe m’a tout le temps intéressé, mais je n’avais pas le temps puisque j’étais toujours dans les arénas. […] J’ai constaté que c’était le moment idéal et je me suis lancé tête première là-dedans sans savoir si j’allais aimer ça», a-t-il raconté.

Il a joint le club Énergie Boxe en 2017, à 18 ans. «Je suis resté accroché à ce sport depuis ce temps.»

L’adrénaline qu’il ressent lorsqu’il monte dans l’arène n’a rien à voir avec ses moments sur la glace en tant que gardien de but. «La boxe, tu ne peux pas mettre ça [tes échecs] sur le dos des autres. Tu es seul dans le ring. C’est à toi de faire tes devoirs.»

Par ailleurs, l’athlète dit aimer le style de vie que lui apporte la boxe, notamment la discipline qu’il doit avoir pour réussir.