«Ce n’est pas assez. Il faut multiplier et accélérer les pas, sinon nous ne surmonterons jamais cette crise. Les investissements en santé mentale annoncés aujourd’hui doivent non seulement devenir récurrents, mais ils doivent également être suivis par d’autres, et rapidement. Il faut renforcer la première ligne d’intervention dans les CLSC. Les psychologues jouent un rôle majeur dans cette crise, mais il ne faut pas oublier que de nombreux services sont également offerts par des équipes multidisciplinaires composées de personnes travailleuses sociales, éducatrices spécialisées, psychoéducatrices, ergothérapeutes et autres intervenantes. Et ces équipes n’existent pas dans le secteur privé», a indiqué la présidente de l’APTS, Andrée Poirier.
Ainsi, l'APTS soutient la volonté des partis d’opposition à l’Assemblée nationale de tenir une commission parlementaire sur la santé mentale.
«Ce n’est pas en patchant les trous creusés par les années d’austérité et les multiples réformes qui ont affaibli les services psychosociaux que le gouvernement Legault va pouvoir s’en sortir. On ne peut pas annoncer des millions de dollars pour renforcer les services et n’avoir aucune stratégie pour favoriser l’attraction et la rétention des intervenants qui procurent les soins et les services. Il faut aborder le problème d’une manière globale, sinon on va jeter l’argent par les fenêtres», a renchéri Andrée Poirier.
Dans un autre ordre d'idées, l'APTS a partagé son inquiétude face au recours à l’achat de services offerts par le réseau privé, «un mécanisme vampirisant les ressources destinées au réseau public». L’APTS craint que des intervenants «profitent de la manne» pour quitter leur emploi dans les CISSS et les CIUSSS afin de se tourner vers une pratique privée qui leur offrira «des conditions de travail rêvées et plus lucratives pour effectuer le même travail».