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Augmenter le nombre de femmes dans les conseils municipaux

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CRÉDIT : RGFCA

25 mars 2021 08:13

À l’avant-dernier rang des régions administratives du Québec pour la présence des femmes en politique municipale, la Chaudière-Appalaches compte seulement 15 % de mairesses et 30 % de conseillères. Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) a dressé un portrait de la situation et propose des actions pour favoriser la participation des femmes en politique.

Si la Ville de Lévis fait figure d’exception dans la région avec son conseil municipal paritaire, la Chaudière-Appalaches n’affiche qu’un taux de 28 % de femmes parmi les élus. Dans les 135 municipalités de la région, 17 conseils n’ont aucune femme siégeant à leur table. Seul 26,5 % des villes et villages sont dans la zone paritaire avec 40 à 60 % de femmes au conseil, tandis que 70 % n’atteignent pas la parité.

Peu de candidates aux élections

Lors des dernières élections municipales, les candidates n’étaient que 26 %. Dans 12 municipalités, aucune femme ne s’est présentée. Pour tenter de remédier à cette situation, le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches a mené une étude afin d’identifier les enjeux de la participation des femmes à la vie politique municipale, les obstacles et de proposer des solutions.

Les résultats et les propositions d’action du projet Ensemble vers la parité ont ainsi été présentés le 17 mars, lors d’une conférence de presse, en présence de la ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches, Marie-Eve Proulx, ainsi que de plusieurs élues municipales.

En vue des élections municipales de l’automne prochain, le RGFCA veut contribuer à l’augmentation des candidatures féminines dans les municipalités de la Chaudière-Appalaches. Mobiliser les femmes, mais aussi faire évoluer la culture politique grâce à l’implication de toutes et tous, voilà les objectifs des actions de sensibilisation qui se déploieront dans la région.

Vaincre les obstacles structurels

«Les élues que nous avons rencontrées n’ont pas de difficultés à reconnaître leurs compétences, souvent liées à la prise de parole d’ailleurs, mais on constate qu’il y a des obstacles structurels qui freinent les femmes à faire le saut en politique», précise Andrée Larouche, agente de projet au RGFCA. L’étude montre qu’il est beaucoup plus difficile pour les femmes de prendre leur place et d’être entendues si elles siègent seules dans un conseil à majorité d’hommes.

«La place des femmes en politique doit devenir une normalité, ajoute Marie-Eve Proulx. Collectivement, il faut sortir des ornières et des façons de faire traditionnelles. Plus on sera nombreuses à faire de la politique, plus on se sentira à notre place.»

Les femmes rencontrées dans le cadre de la recherche du RGFCA ainsi que la littérature sur le sujet démontrent l’importance des modèles de femmes inspirantes. C’est pourquoi le réseau veut mettre en valeur des élues de la région, permettre aux femmes qui seraient intéressées de se reconnaître et de voir qu’il est possible de faire sa place tout en conciliant la vie de famille et la vie professionnelle.

Le RGFCA organisera une série d’activités à venir dans les prochains mois afin de promouvoir les candidatures féminines, mais également de rendre le milieu de la politique municipale moins hostile aux femmes. Les détails de la recherche et les dates des activités offertes aux femmes de la région sont disponibles au www.femmesca.com. Le projet est réalisé grâce à la collaboration financière du Secrétariat à la condition féminine.

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