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Troisième lien : Lehouillier demande des positions tranchées

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CRÉDIT : GILLES BOUTIN - ARCHIVES

03 juin 2021 01:32

En marge de la conférence de presse tenue le 3 juin afin de dévoiler les activités que la Ville et ses partenaires offriront cet été, le maire de Lévis a réagi à divers sujets d’actualités. Comme depuis le dévoilement du Réseau express de la Capitale (REC), Gilles Lehouillier a profité de l’occasion pour réitérer son désir de se voir concrétiser le tunnel Québec-Lévis et que des élus provinciaux et fédéraux soutiennent le gouvernement provincial.

D’emblée, le premier citoyen de Lévis s’est réjoui de la sortie de plus de 160 représentants de la communauté d’affaires régionale en faveur du troisième lien ainsi que des résultats d’un sondage sur le REC commandé par la Coalition avenir Québec (CAQ). Mené à la fin mai à Québec, à Lévis et dans Bellechasse, le coup de sonde a notamment démontré que 60 % des électeurs se disent en faveur de la réalisation du tunnel Québec-Lévis.

Ainsi, Gilles Lehouillier n’a pas caché son incompréhension face à l’indécision de certains élus provinciaux et fédéraux de ne pas appuyer le projet qui reçoit un appui massif dans la région. C’est particulièrement des déclarations sur le dossier de Jean-Yves Duclos, député fédéral de Québec et président du Conseil du Trésor à Ottawa, qui ont fait bondir le maire de Lévis.

Lors d’une entrevue avec Radio-Canada, M. Duclos a affirmé qu’il comprenait les «inquiétudes légitimes» de conseils de quartier de Québec qui s’opposent au projet. De plus, le ministre fédéral a refusé de promettre un financement fédéral pour la réalisation du tunnel Québec-Lévis, une demande du gouvernement caquiste.

«Plus on va avancer dans le temps, plus qu’il n’y aura plus de place pour des gens qui vont rester sur la clôture. En ce qui a trait à l’opposition au projet, ce sont les mêmes groupes qu’il y a trois ans. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. (…) M. Duclos devra préciser jusqu’où il est prêt à aller pour le projet de tunnel. Il est important de respecter les priorités légitimes établies par le gouvernement provincial. La CAQ a été élue pour réaliser ce projet. J’espère qu’Ottawa aura une oreille attentive aux demandes de Québec», a lancé M. Lehouillier.

Du même souffle, le maire de Lévis a lancé une nouvelle pointe contre le parti dont il a porté les couleurs à l’Assemblée nationale du Québec, le Parti libéral du Québec. «En février, j’ai rencontré Marwah Rizqy (porte-parole des libéraux pour la Capitale-Nationale) et elle m’a clairement dit qu’elle était en faveur du projet. Elle était vraiment sincère. Et maintenant, il change leur fusil d’épaule. Est-ce que la chicane est pognée dans le camp? Au moins, la position de Québec solidaire est claire. Ils respectent leurs convictions profondes et je dois les saluer pour ça», a-t-il ajouté.

Déchets et parachutisme

Dans un autre ordre d’idées, Gilles Lehouillier a donné plus de détails sur ce qui a motivé la Ville à retarder le début de la collecte hebdomadaire des déchets pour la période estivale. Le magistrat a alors expliqué que son administration désirait obtenir un plan de match complet des actions qu’elle devra mettre en place en raison des perturbations attendues sur le réseau routier lors des travaux majeurs sur le pont Pierre-Laporte cet été.

Comme le contractant de la Ville pour ce service est basé à Québec, la Ville craint que des bris de service surviennent en raison des embouteillages appréhendés. De plus, la pénurie de main-d’œuvre pourrait accentuer la possible problématique.

«Nous avons préféré que notre rapport final sur les impacts provoqués sur nos services essentiels par cette situation exceptionnelle soit déposé, ce qui devrait être le cas la semaine prochaine, avant d’aller de l’avant avec la reprise de la collecte hebdomadaire. Notre objectif est d’offrir ce service toutes les semaines, mais nous devons évaluer la situation. Nous ne voulons pas de bris de service», a souligné M. Lehouillier.

Également, le maire est revenu sur le largage à la mi-mai d’un baril de sable pour tester un parachute expérimental par Parachutisme Atmosphair à Pintendre.

Radio-Canada a dévoilé le 3 juin que le baril, largué pour tester un parachute conçu par des étudiants de l’Université Concordia, s’était écrasé dans un champ, à une vingtaine de mètres d’une piste cyclable (Parcours Harlaka). Parachutisme Atmosphair s’est justifié en affirmant notamment sa certification lui permettait de larguer des objets d’un avion pourvu qu’ils soient attachés à un parachute.

Demandant que Transports Canada ouvre une enquête sur cet événement dont la Ville n’a pas été tenue au courant, Gilles Lehouillier s’est dit satisfait que le ministère fédéral lance une telle démarche. Il espère que Transports Canada partagera les conclusions de son enquête avec son administration.

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