«C’est difficile de croire que la Ville et les organisations sportives de la région auraient laissé passer 2 700 heures de glace. […] On chérit grandement toutes les heures de glace auxquelles nous avons accès», partage d’entrée de jeu André Lévesque, directeur général de Hockey Lévis, qui regroupe les équipes des Huskys masculin et féminin, des Éclaireurs, des Commandeurs de Pointe-Lévy, de l’Express Rive-Sud ainsi que des Corsaires, qui évoluent dans la Ligue de hockey d’excellence du Québec (LHEQ).
Ce dernier croit plutôt que ces heures perdues se situent dans les plages horaires moins populaires, notamment en fin de soirée. Rappelons que questionnée à ce propos par le Journal, la direction des communications de la Ville de Lévis n’était pas en mesure de confirmer et d’infirmer cette possibilité et a plutôt attribué ces heures libres à l’entretien des glaces et arénas ainsi qu’au temps de repos nécessaire des glaces.
«Dès que nous avons des heures disponibles qu’on ne peut pas utiliser pour diverses raisons, on s’échange ces heures de glace entre organisations autant avec le patinage artistique, de vitesse et la ringuette», renchérit le directeur général de Hockey Lévis.
Les organisations font plusieurs concessions afin de répondre à la demande grandissante des jeunes et moins jeunes de la région qui souhaitent pratiquer les sports sur glace.
«Il y a trois ans, on avait estimé qu’il manquait deux glaces à Lévis, dont une dans l’est de la ville et l’autre dans l’ouest. Selon nous, on pense qu’il manque plus qu’une glace à Lévis pour que tous les sports de glace soient bien desservis, souligne André Lévesque. On doit trouver des façons que tous les jeunes puissent pratiquer leur sport. On fait beaucoup de pratiques sur une demi-glace, mais plus les jeunes vieillissent, plus ça devient une problématique.»
Une expansion limitée
Du côté des Faucons hockey, qui évoluent dans la division 2 de la ligue masculine de hockey collégial, l’enjeu est le même, si bien qu’il limite le Cégep de Lévis dans son offre et son expansion de services en termes de sports sur glace.
«À partir du moment où on a déjà de la difficulté d’avoir des heures de glace pour notre équipe des Faucons en division 2, on anticipe difficilement une expansion de nos équipes sur glace. Déjà, cette année, nous avons quatre matchs locaux qui auront lieu à Saint-Charles-de-Bellechasse, indique Dany Dubois, directeur des affaires étudiantes et communautaires au Cégep de Lévis. Tout ce qui est sur glace est un défi important, on aimerait pouvoir développer une continuité avec les PALS, ici à Lévis, mais on n’est pas en mesure d’accueillir autant d’athlètes de sports sur glace dans nos rangs.»
Ce manque d’heures de glace frappe de plein fouet l’organisation collégiale et encore plus lorsque les Faucons accèdent aux séries éliminatoires et qu’ils doivent trouver un moyen de présenter des matchs dans les arénas lévisiens. Plus les années avancent, plus la demande est grande en sports de glace, assure le représentant du Cégep de Lévis.
«On a énormément de demandes des jeunes et des parents pour avoir accès à du hockey au cégep. On parle du double et même du triple du nombre de joueurs qu’on peut avoir actuellement dans notre alignement. Ce sont des jeunes de la région qu’on perd pour ailleurs parce qu’ils choisissent un autre cégep pour poursuivre leur aventure sportive», conclut-il.
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