lundi 23 décembre 2024
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Sports

Club de judo Okano de Charny

Un club de judo de Lévis critique l’entretien des installations municipales

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Photos : Alexandre Bellemare et Xavier Nicole

19 déc. 2024 02:05

Le directeur du Club de judo Okano de Charny, Pierre Brochu, a dénoncé l’inaction de la Ville de Lévis dans une situation d’insalubrité qui se déroulerait depuis plusieurs années dans le chalet de services du parc de la Rivière à Charny appartenant à la Ville, où les activités du club se tiennent.

Selon les dires du représentant, l’endroit en question représente «un environnement malpropre imposé par la Direction de l’entretien des infrastructures de la Ville de Lévis». Il s’agirait là d’une situation qui dure depuis «près d’une dizaine d’années».

«Ça fait plus de 20 ans (que nous sommes installés ici). […] On est probablement l’un des plus gros clubs de la province dans un local malpropre qui a été de plus en plus négligé. On me disait que ça date de 8 à 10 ans de malpropreté», a expliqué Pierre Brochu.

Photo : Xavier Nicole

Concrètement, ce dernier reproche l’inaction de la Ville quant au ménage du chalet. Il déclare que «la crasse s’accumule depuis des années», que «les élèves transportent sur le tatami la crasse du plancher» et que des éléments laissés par des employés, tels que morceaux de vitre, fils électriques et matières fécales de chien, se retrouvent parfois en contact avec les jeunes qui prennent part aux activités du club.

Une demande pour l’installation d’un abreuvoir neuf avec un refroidisseur d’eau fonctionnel, qui aurait été «appuyée par la Direction de la vie communautaire», aurait été refusée par la Direction de l’entretien des infrastructures.

Le directeur du club déplore que la saleté s'accumule sur l'abreuvoir. - Photo : Courtoisie

Il affirme que sept cours par semaine y sont donnés tout au long de l’année. Plus de 250 jeunes pratiquent donc dans cet environnement. De ce nombre, 170, qui proviennent de milieux défavorisés, notamment des personnes avec des limitations fonctionnelles, d’autres qui sont exposées à la violence conjugale ou à la pauvreté et des nouveaux arrivants de 14 pays différents, obtiennent des cours gratuits.

Ces derniers et leurs accompagnateurs ont pris part, du 28 avril au 3 mai, à trois compétitions adaptées. Ce sont donc près de 350 personnes qui ont été exposées aux conditions d’insalubrité. Neuf d’entre eux se sont d’ailleurs mis à tousser lors des cours et le directeur du club se questionne quant à une corrélation avec l’état des locaux.

Des demandes laissées sans réponse

Par ailleurs, Pierre Brochu affirme que «des demandes répétées à la Ville» pour le ménage du chalet ont été laissées sans réponse.

«La Ville de Lévis a une grosse organisation, mais nous ne sommes pas capables de communiquer avec personne. Ça commence à être compliqué. (J’ai essayé de les contacter) plusieurs fois. […] Ça fait quatre ans que j’ai envoyé près de 30 courriels pour le ménage, l’odeur, les toilettes brisées, le lavabo qui est dégoutant et l’eau qui est chaude et blanche», a indiqué le directeur du club.

Ce dernier mentionne aussi qu’un ménage annoncé en avril 2024 par la Ville n’a toujours pas été effectué.

Avant le passage d'un expert afin d'analyser l'état des lieux, on y retrouvait plusieurs traces du genre sur les planchers, affirme Pierre Brochu. - Photo : Courtoisie

Pour faire avancer le dossier, Pierre Brochu a donc fait appel à la Santé publique et à la compagnie Analyse Exp-Air. S’il est toujours dans l’attente du rapport de l’expert venu analyser le tout, ce dernier lui aurait cependant mentionné qu’un ménage effectué toutes les semaines serait «le minimum».

Réponses de la Ville

De son côté, la Ville mentionne avoir donné suite, dans les dernières années, à plusieurs des demandes du club.

«Au cours des derniers mois, nous constatons une recrudescence des demandes d’interventions reçues et effectuées sur ce bâtiment. Depuis les trois dernières années, plusieurs interventions ciblées liées au maintien de cet actif ont été réalisées par les équipes de la Ville. Des réparations au niveau du système de chauffage, de l’éclairage ainsi qu’au niveau des systèmes sanitaires et d’abreuvoirs du bâtiment ont été effectuées», a mentionné la Ville dans un échange de courriels avec le Journal.

La municipalité affirme aussi que des actions concrètes sur le bâtiment seront posées dans le futur.

«À la suite d’une discussion avec le représentant d’un organisme du territoire, plusieurs interventions sont en développement ou à l’étude à ce jour afin de satisfaire les besoins évoqués, notamment l’installation d’un nouvel abreuvoir avec refroidisseur d’eau, la réfection des toilettes ainsi que l’amélioration de l’entretien ménager. La Ville se penche sur les solutions à envisager dès le début de la prochaine année pour l’amélioration de ce bâtiment. Par mesure de prévention, d’autres tests ont également été demandés afin de s’assurer que les lieux sont conformes en matière de sécurité tant pour le public et que pour les usagers», a conclu la Ville de Lévis.

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