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Industrie avicole

Exceldor inquiet pour ses travailleurs étrangers temporaires

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À l'occasion d’une conférence organisée par la CCIGL, René Proulx a dénoncé la décision du gouvernement fédéral de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires. Photo : Xavier Nicole

08 avr. 2024 09:09

La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) a accueilli René Proulx lors de sa plus récente conférence, qui était présentée le 27 mars au Complexe 2 Glaces Honco. Le président et directeur général chez Exceldor Coopérative a notamment abordé les défis auxquels l’industrie est confrontée et les objectifs de la coopérative pour les prochaines années.

C’est en 1945 que le Groupe Dorchester/Saint-Damase, qui deviendra Exceldor en 1996, prend forme à la suite de l’union entre la Société coopérative avicole régionale de Saint-Damase et la Coopérative avicole régionale d’Etchemins.

Aujourd’hui, la coopérative, dont le siège social est installé à Lévis, mise sur une douzaine d’usines de production au Manitoba, en Ontario et au Québec. Ces dernières sont installées à Saint-Anselme, Saint-Damase, Saint-Bruno-de-Montarville, Hanover et Blumenort. Exceldor mise aussi sur près de 400 membres propriétaires de la coopérative.

 Des enjeux pour l’avenir

 Le président et directeur général d’Exceldor Coopérative a d’emblée pris un moment pour aborder la récente annonce du gouvernement fédéral, soit celle de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada.

À compter du 1er mai, les employeurs devront faire passer de 30 % à 20 % les effectifs issus de cette filière, à l’exception des secteurs de la construction et des soins de santé. Ottawa souhaite réduire de 6,2 à 5 % la proportion de résidents temporaires dans la population canadienne d’ici 2027.

«Cette annonce nous touche beaucoup. Les immigrants sont extrêmement importants pour nous. Dans certaines usines comme à Saint-Anselme, nous en avons près de 30 %. Si nous n’avions pas ces travailleurs ou si on devait en retourner le tiers, nous serions en grande difficulté. Nous sommes dans des démarches pour que l’agroalimentaire figure aussi dans les exceptions», a lancé René Proulx.

Exceldor, qui compte plus de 3 800 employés, emploie actuellement 340 travailleurs étrangers temporaires, dont environ 300, au Québec. Il vise d’ailleurs à atteindre le plateau des 400 d’ici la fin de l’année 2024, puisqu’il est «impensable de faire sans».

Par ailleurs, la coopérative a aussi nommé les différents enjeux qui se présentent à elle pour les prochaines années. Parmi ceux-ci, nous retrouvons l’optimisation des synergies à travers l’organisation, le transfert des augmentations de coûts aux clients, l’implantation d’un système de gestion intégrée, la mise en place de plus en plus de technologies, la prévention des cyberattaques et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 Exceldor, «dans la bonne protéine»

 Dans un autre ordre d’idée, René Proulx a aussi démontré les tendances du poulet qui sont à la hausse dans les dernières années.

«Avant, le poulet était une viande moins consommée dans le passé que le porc et le bœuf, mais la tendance s’est inversée dans les dernières années. Nous sommes dans la bonne protéine», a mentionné René Proulx.

Selon les dires de ce dernier, «l’avenir est prometteur pour cette industrie, qui connaît une belle croissance». D’ailleurs, en lien avec cette croissance, depuis l’entrée en poste de René Proulx en 2006, le chiffre d’affaires de la coopérative suit cette tendance, alors qu’il est passé de 282 M$ à près de 1,4 G$ en 2023.

 À l’aube d’un important anniversaire

 Le PDG de la coopérative lévisienne a terminé la conférence en rappelant que, l’année prochaine, la coopérative soufflera ses 80 bougies, «un anniversaire important».

«Nous allons célébrer fièrement nos 80 ans l’année prochaine. Nous commençons déjà à nous activer pour préparer les célébrations de cet important anniversaire», a conclu René Proulx.

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