vendredi 24 janvier 2025
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CISSS-CA

Interdiction du sit-in au bloc opératoire de l’Hôtel-Dieu de Lévis

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Photo : Archives - Gilles Boutin

21 janv. 2025 03:44

Le Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (FIQ-SPSCA) et le Centre intégré de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) ont comparu au Tribunal du travail (TAT), le 21 janvier. Dans ce processus, le CISSS-CA souhaitait rendre illégal le sit-in comme moyen de pression pour les employés de l’Hôtel-Dieu. Après une discussion entre les deux parties, l’interdiction se limitera seulement aux employés du bloc opératoire.

La décision qui sera bientôt entérinée officiellement par le TAT vient d’une entente entre les deux parties. «Au départ, l’employeur voulait étendre la décision à tout l’Hôtel-Dieu, mais ç’a été réduit au bloc opératoire. Il n’y aura donc pas de sit-in d’ici la fin de la convention collective», précise Carole Mercier, présidente du FIQ-SPSCA.

Début d’entente

Lors de la rencontre au TAT de mardi matin, les deux parties ont convenu de s’asseoir afin de discuter des problèmes salariaux dans un délai d’un mois. «On a bon espoir de régler cette partie-là du conflit. Si on ne s’entend pas d’ici un mois, on ira par la voie du grief au tribunal pour faire avancer les choses. Mais on a confiance qu’on peut s’entendre et qu’on n’aura pas à se rendre là», mentionne la présidente du FIQ-SPSCA.

C’est lorsque le CISSS-CA a annoncé la semaine dernière qu’il devrait procéder à l’abolition de plus de 130 postes dans la Chaudière-Appalaches afin d’assurer son équilibre budgétaire qui a mis le feu aux poudres.

L’harmonie au sein du bloc opératoire est au cœur des décisions des acteurs du conflit. «On verra comment l’employeur va se comporter, mais le but n’est pas d’instaurer un mauvais climat de travail au bloc opératoire, indique Carole Mercier. Les gens qui travaillent là font beaucoup de temps supplémentaire et travaillent très fort pour réaliser les opérations. Il manque de personnel et ce sont eux qui pallient ces postes. C’est beaucoup de travail.»

Mise en contexte

Rappelons que le 16 janvier dernier, les infirmières du bloc opératoire de l’Hôtel-Dieu de Lévis ont effectué un sit-in pour revendiquer le paiement de leurs heures supplémentaires. Le CISSS-CA refuse de payer les heures supplémentaires des infirmières lorsqu’elles effectuent une garde en temps supplémentaire et qu’elles ne rentrent pas le lendemain, indique le personnel de l’Hôtel-Dieu de Lévis dans ses revendications.

Le CISSS-CA n’a toujours pas clarifié sa position quant au paiement des heures supplémentaires des infirmières. «Nous sommes en attente de Santé Québec pour la prise d'une orientation qui permettra que l'application de la clause de convention collective concernée soit appliquée de la même façon à la grandeur du Québec, donc avec équité», clarifie Mireille Gaudreau, relationniste au CISSS-CA.

L’interdiction du sit-in par le CISSS-CA vise à ne pas brimer les services aux citoyens. «Le CISSS-CA tient à souligner que l’organisation d’un sit-in et la suspension des activités du bloc opératoire ne constituent pas une méthode appropriée pour faire valoir des revendications des employés vers la direction de l'établissement, car 21 chirurgies ont dû être reportées le 16 janvier. Bien que nous comprenions les préoccupations soulevées par nos employés, de telles actions perturbent le bon fonctionnement des services aux usagers», clame Mme Gaudreau.

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