«Au départ, Mélissa est venue donner un atelier dans nos cours en 2018. Il y avait vraiment eu une belle réception de la part des élèves, donc on s’est dit qu’il faudrait qu’il y ait quelque chose de physique qui sorte de ça», explique Marie-Mai Tardif, enseignante de français dans les groupes de Citoyens du monde.
Ce sont donc cinq recueils ayant chacun leur couleur qui ont été présentés lors de la soirée. Chaque groupe a pu choisir la cohésion à l’intérieur de son recueil ainsi que le titre, le concept et la couverture. Le sujet de l’année était l’identité pour les 137 élèves.
«C’est bien beau faire écrire les jeunes, mais quand ça reste sur une feuille lignée, ça se perd. On a essayé de concevoir quelque chose qui pouvait s’inscrire dans le cursus scolaire parce que les professeurs ont déjà beaucoup de matière à voir et de projets à faire. On voulait aussi faire quelque chose d’étendu dans le temps, parce que c’est comme ça qu’on fait des livres. On ne fait pas un livre en 24 heures», ajoute Mélissa Verreault.
Une expérience enrichissante
Chaque élève a écrit un texte de son choix qui respectait le thème de l’identité. La forme de ce dernier était libre à chacun.
«Ce qui était bien, c’est qu’on sortait du cadre scolaire. Les professeurs nous ont vraiment dit ‘’écrivez sur ce que vous voulez tant que ça respecte l’identité’’. Il y a des personnes qui ont fait des poèmes, des personnes qui ont fait des jeux, des personnes qui sont allées dans le narratif», raconte Yohan Galarneau, un des élèves qui a participé au projet littéraire.
Ce projet apprécié des élèves leur a aussi permis de dépasser l’aspect individuel de la création littéraire pour réaliser des choix en groupe important concernant leur recueil. L’expérience s’est aussi transmise dans les cours de philosophie en développant sur le thème choisi.
«L’élève qui va décider de s’impliquer, se dit ‘’j’essaie, puis peut-être que ce ne sera pas bon au début’’, il voit l’évolution. Il y a des élèves qui se sont rendu compte qu’ils étaient capables d’écrire des textes alors qu’ils ne pensaient jamais réussir à faire ça. J’ai aussi vu une différence dans certains résultats d’élèves en écriture», souligne Manon Castonguay, enseignante de français en secondaire quatre à l’ESLE.
L’autrice qui a accompagné les 137 élèves tout au long de l’année les a donc conseillés et a pu faire produire le résultat final pour que chaque élève puisse repartir avec le recueil de son groupe.