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Deux options pour le futur de l’école Clair-Soleil

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Photo : Archives

04 nov. 2024 02:02

Dans un rapport d’expertise sur la structure de l’école Clair-Soleil rendu public le 4 novembre, deux options sont recommandées par la firme WSP, soit la reconstruction des murs de blocs selon les codes en vigueur et la mise à niveau sismique ou alors la démolition et la reconstruction de l’école primaire.

«On s’attendait au fait qu’il y avait une problématique, on ne savait pas de quelle ampleur. Lorsque nous avons obtenu le rapport vendredi, on s’est rendu compte que l’ampleur était plus grande que ce qu’on avait pensé. Si on a fermé l’école, c’est parce que la sécurité des étudiants était à risque», a confié Suzie Lucas, directrice générale du Centre de services scolaire des Navigateurs (CSSDN).

Rappelons que l’école Clair-Soleil, située dans le secteur Saint-Nicolas, accueillait à la rentrée 460 élèves qui ont dû être en partie relocalisés à la fin du mois de septembre, en raison de deux accidents survenus depuis le début des travaux alors qu’un bloc de béton s’était détaché du mur et qu’un fer à angle avait traversé le plafond d’une classe de cinquième année.

Parmi ces élèves, 374 ont été répartis dans cinq écoles de Saint-Nicolas et Saint-Rédempteur. Les 90 élèves du préscolaire, quant à eux, ont pu demeurer dans les locaux de l’école Clair-Soleil.

«Tant que l’enveloppe extérieure d’une école n’est pas touchée, il n’y avait aucune manière de le savoir. Lorsqu’il y a eu un petit indice de dangerosité, nous avons agi. Je n’avais pas les raisons de le faire plus tôt, c’est quand même une école de 40 ans. Je ne suis pas garante des 40 dernières années, mais moi dès que j’ai su qu’il y avait un danger, j’ai agi», explique la directrice générale du CSSDN.

De «grands constats»

Le rapport de 37 pages publié par le WSP se base sur les plans et devis de la construction d’origine de l’édifice, pour mettre de l’avant les défectuosités du bâtiment construit en 1984. Entre autres, il souligne un constat de non-conformité de tous les murs de maçonnerie du bâtiment, ceux-ci n’étant pas conformes aux plans et devis ni aux normes de l’époque.

«Les deux options sont envisageables. La première, il y a le côté moins certain. On ne sait pas ce qu’on va trouver lorsqu’on va ouvrir les murs. C’est un rapport de base, mais lorsqu’ils vont effectuer les travaux, est-ce qu’il va y avoir d’autres choses qu’ils vont trouver? D’un autre côté, de bâtir une nouvelle école, il y en a chaque année des nouvelles au Québec. Je vais me remettre au gouvernement, ce sont les meilleurs décideurs là-dedans. Mon inquiétude est au niveau des élèves pour l’année prochaine», ajoute Suzie Lucas.

Selon la firme WSP, la mise en place des travaux pourrait entraîner un effet domino qui rendra nécessaires d’autres interventions connexes au niveau du reste des matériaux, équipements et produits.

En fonction de la décision prise par le gouvernement du Québec, le coût des travaux pourrait s’élever entre 14 M$ et 16 M$ pour la reconstruction des murs de blocs de béton et entre 17 M$ et 23 M$ pour la reconstruction complète de l’école Clair-Soleil.

«Les travaux, pour les écoles, ça va à 2027-2028. On a trois ans devant nous. Au départ, on devait mettre des modulaires pour placer les élèves ensemble. On avait prévu les placer sur le terrain de l’école Clair-Soleil. Dans le rapport, c’est très clair qu’on ne peut placer les modulaires sur le terrain durant les travaux. Il faut qu’on trouve un autre terrain, nous sommes à la recherche d’un endroit avec la Ville de Lévis pour être capables d’installer les modulaires permettant aux élèves d’être ensemble à la rentrée», déclare Suzie Lucas.

Le CSSDN souhaite se gouverner en fonction des constats et des recommandations du rapport d’expertise et travaillera en collaboration avec le ministère de l’Éducation afin de planifier le futur de l’école Clair-Soleil. Il travaille présentement sur un plan de relocalisation des élèves pour les prochaines rentrées scolaires.

«J’ai fait une promesse aux parents que les élèves seraient ensemble l’an prochain. Je garde toujours ça devant moi. Présentement, on avance de cette manière-là, pour que les élèves reviennent ensemble. Je sais que certains parents doivent se déplacer dans trois écoles différentes présentement pour aller chercher leurs enfants en fin de journée. Pour moi, ce n’est pas une solution pour le long terme. Dès qu’on aura des nouvelles, ce qui va arrivera dans les semaines à venir, ils seront les premiers informés», a conclu la directrice du CSSDN.

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