Rappelons d’emblée que l’école primaire Clair-Soleil sera fermée pour plusieurs mois à la suite d’un deuxième incident qui s’est produit sur son chantier de construction. Il y a environ cinq mois de cela, un bloc de béton s’était détaché du mur avant de tomber près des enfants dans un local de l’école. Dans les derniers jours, c’est un fer à angle qui a traversé le plafond d’une classe de cinquième année.
Concrètement, 374 élèves sont donc transférés dans cinq écoles de Saint-Nicolas et Saint-Rédempteur, soit l’école du Grand-Voilier pour le programme Passe-Partout et la première année, l’école du Tournesol pour la deuxième année, l’école de l’Odyssée pour la troisième année, l’école de la Ruche–Dominique-Savio pour les élèves de deuxième et quatrième année et l’école de l’Envol pour ceux de cinquième année.
De leur côté, les cinq groupes comprenant 90 élèves du préscolaire pourront demeurer dans les installations de l’école Clair-Soleil. Notons que le service de garde sera maintenu, tout comme les aides à la classe et les services spécialisés pour les élèves ayant des besoins particuliers.
«Le but premier de la rencontre était de sécuriser les parents. On a attendu jusqu’à la dernière minute pour avoir un plan prêt parce qu’on a changé d’idées plusieurs fois. Pour nous, c’était important de garder les groupes ensemble, c’était un principe directeur. On ne voulait pas que les enfants aient à changer de professeur. On trouve qu’on a fait un miracle avec l’espace que nous avons», a d’abord expliqué Suzie Lucas, directrice générale du CSSDN.
En ce qui a trait au transport scolaire, les parcours ont été adaptés par le centre afin d’assurer que chaque enfant est pris en charge à ce niveau. Cependant, la directrice générale affirme que «des retards sont à prévoir à certains moments».
Même si l’inquiétude était «palpable» chez les parents présents lors de la rencontre, Suzie Lucas s’est tout de même dite «satisfaite» de la réponse de ces derniers. En effet, elle maintient «que les parents ont compris qu’on se soucie du bien-être de leurs enfants».
«Au début de la rencontre, il y avait beaucoup d’anxiété dans la salle. Au fur et à mesure que nous répondions aux questions et qu’on présentait notre plan, on a senti que ça s’est apaisé. J’ai senti que les gens respectaient nos décisions, alors nous sommes contents de cette marque de confiance. Assurément, il y a des personnes qui cherchent des coupables, mais on ne veut pas aller là. Il y a le passé que nous allons régler, mais on veut regarder le futur», a indiqué Suzie Lucas.
Retour sur le terrain l’année prochaine
Pour ce qui est de la suite, un rapport d’expert sur l’état de la structure et des travaux à faire suivra dans les prochains jours. En attendant, la directrice du centre affirme que le retour «sur le terrain de l’école» est prévu pour l’an prochain.
«Dès que nous allons avoir le rapport de la firme d’ingénieur, on va en informer les parents. Tout ce que je sais, c’est qu’il faut oublier un retour à l’école cette année. […] Après cela, on va avoir deux choix devant nous. Dans le premier cas, si c’est réparable, on va mettre les bouchées doubles pour réparer le tout le plus rapidement possible. On va travailler de jour, de soir et de fin de semaine. Dans l’autre cas, si ce n’est pas réparable, il va falloir une nouvelle école. D’ici là, il va falloir parler au ministère pour trouver la meilleure solution. Ce que j’ai dit aux enfants, c’est qu’ils vont revenir sur le terrain de Clair-Soleil, mais est-ce que ça va être la même école qui est là présentement ou des modulaires? Ça, je ne le sais pas», a conclu Suzie Lucas.