En effet, à la suite d’une inspection de l’église faite par la Régie du bâtiment du Québec, le Conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Nicolas-de-Lévis s’est vu imposer des travaux de conformité moyennant 30 000 $. Les marguillers ont alors demandé au Service d’entraide, locataire d’une section des locaux situés au sous-sol de l’église, d’assumer une partie de la facture, soit un montant d’environ 23 000 $.
Devant l’incapacité d’assumer des coûts «aussi élevés et injustifiés», selon le président du conseil d’administration (CA) du Service d’entraide, Ronald Blanchet, l’OBNL a dû faire appel à la Ville de Lévis afin de relocaliser une partie de ses activités à la demande du Conseil de fabrique de la paroisse.
Le Service d’entraide offre différents services aux familles des secteurs de Saint-Nicolas et Bernières, dont un comptoir familial où l’organisme vend vêtements et objets à bas prix, un comptoir alimentaire, une popote roulante, un service de transport-accompagnement pour les rendez-vous médicaux, l’aide matérielle pour la rentrée scolaire, l’aide au financement pour les camps de jour et plusieurs autres.
Ainsi, l’OBNL en est venu à une entente temporaire avec le Conseil de fabrique et la Ville. La Ville a temporairement relocalisé le comptoir familial au chalet du parc Jean-Dumets jusqu’au mois de juin, puisque le camp de jour reprendra ses activités, tandis que le comptoir alimentaire ainsi que les bureaux administratifs sont toujours dans le sous-sol de l’église.
Des relations peu facilitantes
Depuis les quatre dernières années, M. Blanchet déplore les relations difficiles et peu facilitantes que l’organisme entretient avec le Conseil de fabrique de la paroisse. Celui-ci demande un loyer désormais, l’a doublé depuis deux ans, l’espace occupé de l’organisme a été réduit de moitié et les locations de salles coûtent cher. «On nous met des bâtons dans les roues, tout simplement», se désole le président du Service d’entraide.
Le Service d’entraide de Bernières-Saint-Nicolas vient en aide à plus d’une cinquantaine de familles dans le besoin à l’aide de son comptoir alimentaire. «On s’est fait dire qu’il n’y avait pas de gens dans le besoin dans le secteur de Saint-Nicolas. Avec les nouveaux HLM et la coopérative, il y en a de plus en plus. On est les mieux placés pour affirmer que c’est un besoin», explique la coordonnatrice de l’organisme, Francine Dufort.
Mettre en branle un nouveau projet
Pour le moment, le CA du Service d’entraide est encore à la recherche de quelques pistes de solution et rencontrera la Ville dans les prochaines semaines.
«On souhaite mettre en place un plan d’affaires avec la Ville, contacter nos collègues qui ont réussi à agrandir ou se relocaliser comme à Charny ou Breakeyville et lancer une campagne de financement. Puis, trouver avec la Ville une opportunité de se relocaliser entre le village de Saint-Nicolas et le secteur Normandie», partage le président.
Bien que difficile, cette relocalisation est vue comme une opportunité pour les membres de l’organisme qui compte une quarantaine de bénévoles.
Pour Nicole Tanguay, secrétaire-trésorière et responsable du comptoir familial, de plus grands locaux permettraient un déploiement des activités du Service d’entraide. «Si on se retrouve dans nos propres locaux, on voudrait organiser d’autres services qu’on ne peut pas faire ici à cause du manque d’espace et de commodités. Comme la cuisine collective ou des cafés-rencontres afin de briser l’isolement», fait-elle part.
Dans le cadre de sa relocalisation, le Service d’entraide Bernières-Saint-Nicolas est à la recherche d’entreprises ou donateurs voulant leur venir en aide. Pour contacter l’organisme, consultez la page Facebook de l’organisme ou téléphonez au 418-831-8160.