À lire : Le 55 n’est pas près de déménager, affirme Richard Bégin
Ainsi, le groupe d’usages P1, Service communautaire de proximité, dans les zones ciblées sera supprimé, à l’exception des classes d’usages P104, religion, qui comprend couvent, monastère, presbytère, église, temple et synagogue, P107, bibliothèque, ludothèque ou joujouthèque, ainsi que P108, musée, centre d’art, centre culturel.
Ainsi, les autres services compris dans ces groupes d’usages ne seront plus acceptés dans ce secteur, c’est-à-dire les groupes d’usages P100, garde d’enfants, P101, hébergement temporaire pour fins d’aide ou de protection des personnes, P102, animation communautaire, P103, éducation primaire, P106, entraide humaine, ainsi que P108, sécurité civile.
Par cette mesure, le conseil municipal s’assure alors qu’une ressource comme le 55, qui cause plusieurs désagréments pour les commerçants et résidents du secteur, ne puisse plus s’installer dans ces zones.
De son côté, Gilles Lehouillier a indiqué que cette décision a été prise à la suite d’une consultation publique et que le nerf de guerre résidait dans la situation actuelle avec le service communautaire du 55 qui vient en aide aux personnes en situation d’itinérance.
«L’objectif est d’en faire une revitalisation à des fins commerciales. Unanimement, les commerçants nous ont indiqué que le 55, avenue Bégin n’était pas adapté pour le type d’activités (qu’il tient)», a soutenu le maire de Lévis.
Il a également ajouté que le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, aurait confirmé que la ressource sera déménagée, à la suite de rencontres avec ce dernier, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches ainsi que le Centre aide et prévention jeunesse de Lévis (CAPJ Lévis), organisme qui gère le 55.
«Nos organismes communautaires sont derrière nous, tout le monde est derrière nous dans ce projet-là et tout le monde est d’accord avec la réglementation qu’on adopte puisque lors des consultations (publiques), il n’y a pas eu de gens qui sont venus s’y opposer», a affirmé le maire de Lévis.
Rappelons toutefois que le directeur du CAPJ Lévis, Richard Bégin, n’était pas de cet avis dans un entretien avec le Journal. (À lire : Le 55 n’est pas près de déménager, affirme Richard Bégin)
Repensons Lévis s’y oppose
De son côté, le parti d’opposition à l’Hôtel de Ville de Lévis, Repensons Lévis, s’est opposé à l’adoption de ce règlement.
«Le message qu’on envoie, c’est que de l’aide humanitaire, ce n’est pas un apport à un quartier. Je trouve ça dangereux comme façon d’aborder le défi du 55, qui existe et dont on est conscient. Vous avez un désir de le déménager et nous ne sommes pas contre ce désir-là, on le comprend. Cette réglementation-là, elle envoie un message très étrange», a martelé le chef de Repensons Lévis et conseiller du district Saint-Étienne, Serge Bonin, avant de demandé le vote, où seulement les deux représentants du parti d’opposition, M. Bonin et Alexandre Fallu, ont voté contre.