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Perspectives 2025

Développer la bonne collaboration

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Photo : Courtoisie

10 janv. 2025 05:31

Alors que 2024 a été une année remplie de défis pour le milieu communautaire et de dossiers significatifs, 2025 s’annonce être la poursuite du travail débuté tout en voyant certains thèmes prendre de la place, indique la Corporation de développement communautaire de Lévis (CDCL).

Itinérance et cohésion sociale

Le sujet qui aura fait couler beaucoup d’encre dans la dernière année est celui de la localisation du 55, un accueil inconditionnel qui vise à venir en aide principalement aux personnes en situation d’itinérance. Situé au 55, côte du Passage, l’organisme a dû composer avec plusieurs difficultés de cohabitation entre sa clientèle et  les commerçants et résidents du secteur. Ceux-ci ont ensuite amené la Ville de Lévis à adopter un changement de zonage d’une partie du secteur  afin d’en restreindre son usage communautaire.

«Le 55, c’est un défi, une situation qui continue en 2025. Outre de parler de la situation elle-même qui a été particulière géographiquement, c’est tout ce qu’il y a derrière la crise de l’itinérance. À travers tout le réseau des CDC, on parle d’une crise sociale importante. C’est un post-traumatique de la pandémie. Il y a des enjeux partout en ce qui a trait à la santé mentale, au logement social, à l’inflation, à la capacité des ménages à subvenir à leurs besoins. Ça fait des tempêtes parfaites pour des situations X et l’itinérance est la culmination de la tempête parfaite pour les populations les plus vulnérables», a souligné Érick Plourde, directeur général de la CDCL, en entrevue de fin d’année avec le Journal.

Bien que son déménagement ait été annoncé en 2024, ce sera finalement en 2025 qu’il aura lieu, dans un endroit encore à déterminer, à une date encore à déterminer. Peu importe l’endroit où la ressource sera déménagée, l’aspect de la cohésion sociale devra être assuré et continuellement travaillé.

«Pour moi, on essaie toujours de régler les choses de la même façon. C’est peut-être le temps de les solutionner d’une façon plus nuancée et différente, puis construire des propositions, des réponses et des espaces plus dynamiques pour répondre aux enjeux. Je pense que cette tendance-là va se poursuivre en 2025», a ajouté Érick Plourde.

En novembre, la CDCL a organisé une rencontre consultative regroupant des citoyens et des membres du Service de police de la Ville de Lévis (SPVL), du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) et des représentants d’organismes communautaires afin d’échanger sur l’itinérance à Lévis.

Cette première réunion visait à travailler sur ce thème ainsi qu’à approcher en parallèle des personnes qui vivent des situations d’itinérance pour nommer leurs besoins auprès des groupes qui les accompagnent et de développer un plan d’action collectif tout en identifiant les rôles et responsabilités de chacun des acteurs. Une autre rencontre de ce genre est prévue au début de l’année 2025 pour continuer «dans l’ouverture et la discussion».

Financement et valorisation

Un enjeu qui traverse le temps pour les organismes communautaires sans jamais se régler est celui de leur financement. Pour le directeur de la CDCL, ce manque à gagner cache toutefois une autre problématique.

«Le manque de financement des organismes est toujours vrai. Ceci étant dit, c’est beaucoup, pour moi, un manque de vision aussi des gouvernements. Ce n’est pas le problème d’un ou deux ans de travail qui a mal été, par exemple, pour le logement social. Pour l’ensemble des besoins, ça prend une vision et ça se développe sur des décennies. On récolte beaucoup ce qui a été fait», a-t-il déploré.

Un thème qui prend sa place

Chaque année, certains thèmes prennent de plus en plus de place dans le paysage communautaire. Érick Plourde donne, entre autres, en exemple le thème de l’équité, diversité et inclusion qui a pris de l’ampleur dans les dernières années.

Pour 2025, ce dernier sent que c’est la transition socioécologique qui continuera de prendre de l’expansion, alors que beaucoup de financement a été octroyé à ce sujet en 2024.

«C’est une façon nouvelle d’adresser le développement durable en termes de mise en action. Le défi de la transition socioécologique s’en vient. À Lévis, il n’y a pas tant d’organismes en environnement dans le réseau OBNL, mais il y a beaucoup de groupes citoyens qui peuvent avoir des missions très spécifiques. S’il y a un besoin pour l’année qui s’en vient, c’est de rendre le milieu communautaire un acteur important de cette transition. On sent une responsabilité pour la prochaine année de devenir une voix pour amener l’ensemble des partenaires autour de cette conversation», a conclu Érick Plourde.

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