En Chaudière-Appalaches, ce sont 627 enfants qui se retrouvent en famille d’accueil. Parmi les familles d’accueil préexistantes, en date du mois de novembre 2024, il ne restait que huit places disponibles. Ce nombre descend à deux places pour les secteurs de Lévis et Lotbinière.
Dans les secteurs de Lévis et Lotbinière, ce sont actuellement près de 70 familles d’accueil qui sont enregistrées auprès du CISSS-CA. Celles-ci peuvent accueillir un ou plusieurs enfants selon leurs circonstances personnelles.
Parmi ces familles, on compte un bon nombre de familles «régulières» qui sont ouvertes à accueillir des enfants pour une durée indéfinie, allant de quelques jours à quelques années selon les besoins et la situation. Un autre type de familles existantes, provenant d’une «banque mixte», sont celles qui deviennent famille d’accueil avec la volonté de venir en aide à un enfant qui pourrait potentiellement être adopté.
Ce sont des familles régulières qui sont actuellement recherchées par le CISSS-CA. Une vingtaine de familles supplémentaires dans la banque permetttraient de toujours pouvoir placer les enfants qui ont besoin d’être sortis d’une situation difficile, voire dangereuse.
«On a besoin de familles d’accueil pour accueillir des enfants inconnus. Des gens qui ont l’intérêt des enfants à cœur, qui ont envie d’améliorer la vie d’un enfant. Il faut avoir à cœur l’intérêt de l’enfant et de la famille», souligne Daniel Lacroix, coordonnateur du service de famlles d’accueil au CISSS-CA.
Il ajoute que les parents d’accueil doivent être des personnes qui «ont de l’empathie, de bonnes aptitudes relationnelles, une maturité émotionnelle, de bonnes méthodes éducatives adéquates». Les personnes qui font le saut sont également encadrées par le CISSS-CA par le biais de formations sur l’éducation ainsi que par un contact avec un intervenant.
Un besoin croissant
Chaque année, le besoin en familles d’accueil et le nombre d’enfants à placer continuent de croître. C’est pourquoi le CISSS-CA est continuellement à la recherche de personne pour venir en aide aux enfants.
«Ça continue toujours d’augmenter, je dirais. Ça va en lien avec les signalements au niveau de la protection de la jeunesse. Heureusement qu’on a encore des familles de proximité (NDLR : un membre de la famille ou un adulte significatif qui connaît l’enfant placé), parce que c’est ce qui fait en sorte qu’on peut répondre plus aisément à la demande», indique Daniel Lacroix.
Ce dernier ajoute que, selon lui, cette hausse des signalements, qui va en concordance avec la hausse du nombre d’enfants en familles d’accueil, est causée par «la population qui est plus conscientisée à signaler, plus à l’affût, et plus sensible. Quand on a des doutes, mieux vaut signaler et que, finalement, on se rend compte qu’il n’y a rien d’alarmant que de ne pas signaler et que l’enfant subisse des sévices».
Afin d’obtenir plus d’information sur le fonctionnement des familles d’accueil, le CISSS-CA rend disponibles des capsules et des séances d’informations sur son site Internet.
«Si vous avez des doutes, faites la démarche de vous lancer ou de prendre l’information sur le site. C’est vraiment valorisant. Nous avons beaucoup de familles d’accueil pour qui ça devient leur emploi aussi. On ne veut pas attirer avec l’argent, mais un enfant qui est hébergé en famille d’accueil, c’est environ 2 000 à 2 300 $ par mois. Il y a des gens qui en font une carrière (de prendre soin d’enfants)», conclut Daniel Lacroix..