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Terres de Rabaska

Le Collectif sauvetage multiplie ses efforts

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Photo : Alexandre Bellemare

06 nov. 2024 07:33

Le Collectif sauvetage, un regroupement de citoyens qui souhaite sauvegarder les milieux agricoles et naturels lévisiens, notamment dans le secteur des terres de Rabaska, tenait une rencontre citoyenne afin de présenter les avancements de ses actions, le 24 octobre dernier. L’organisation a fait une demande de création d’aire protégée au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

«Pour nous, il n’est pas question de céder un hectare, c’est 272 hectares. Actuellement, il y a plus ou moins 65 hectares cultivés. Le gouvernement est à l’aise de laisser 105 hectares destinés à l’agriculture. L’endroit où la Ville de Lévis souhaite construire un parc industriel, on y retrouve des érablières, des forêts matures, un centre de ski de fond, des marais et des tourbières ainsi que des parties humides, des plantations et des friches semi-herbacées», ont d’emblée exposé Yolande Lépine et Michel Bégin-Lamy, représentants du Collectif sauvetage.

C’est à la suite d’un appel à la population du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, afin d’augmenter la superficie d’aires protégées dans le sud du Québec que les membres du regroupement citoyen ont eu l’idée d’y répondre afin de protéger le secteur des terres de Rabaska. Accompagnée par la Société pour la nature et les parcs du Canada, l’organisation a déposé son dossier en règle le 10 octobre et a obtenu un avis de recevabilité le 17 octobre.

Dans son projet, le Collectif sauvetage demande au gouvernement provincial d’étudier la possibilité de protéger ces 272 hectares afin d’éviter d’éventuels projets industriels de la Ville de Lévis ou du port de Québec.

«Les villes de la grosseur de Lévis qui ont un milieu si sauvage au bord du fleuve Saint-Laurent, je ne crois pas qu’il en existe ailleurs. Pour nous, c’est un bijou. Si la Ville de Lévis acceptait que le port de Québec vienne s’installer là-bas, il y a quelque chose qui ne fonctionnerait pas, surtout avec les réalités actuelles», a indiqué Michel Bégin-Lamy.

Sans avoir une catégorie d’aire protégée et sous quelle forme cette protection sera mise en place, le collectif a accumulé beaucoup d’information et continue en ce sens afin de trouver le meilleur moyen de conserver cet endroit.

«On explore toutes les avenues possibles, nous tout ce que l’on veut, c’est que ce soit protégé. Que ce qui est là, reste comme ça et même que l’agriculture puisse se développer», a partagé Yolande Lépine.

La suite

D’ici la fin novembre, le Collectif sauvetage devra obtenir une lettre d’appui de la Ville de Lévis afin que le processus se poursuive auprès du ministère de l’Environnement. Le regroupement a également envoyé sa demande d’appui auprès de la Ville de Québec, de la MRC de L’Île-d’Orléans et à la Communauté métropolitaine de Québec. S’il obtient un appui, la prochaine étape sera celle d’une étude complète de l’aire visée.

«On sait que la Ville de Lévis ne souhaite pas aller de l’avant avec notre vision et c’est correct. Ce que l’on souhaite, c’est qu’elle appuie notre démarche et accepte d’aller de l’avant avec une étude. Ça ne l’engage en rien, mais ça nous permettra d’avoir un portrait clair», ont ajouté les représentants du Collectif sauvetage.

Mobilisation citoyenne

Que sa demande auprès du gouvernement du Québec soit acceptée ou non, le groupe de citoyens ne compte pas s’en arrêter là. Au cours des prochains mois, il souhaite mettre en place plusieurs activités et outils afin de mobiliser et informer la population lévisienne.

«Notre objectif, c’est d’informer les citoyens sur ce dossier-là pour qu’ils sachent ce qui se passe et de les mobiliser derrière nous. On mettra en place une campagne de sensibilisation via des pancartes, des affiches et des cartons d’information ainsi que l’ouverture d’un site Web et une pétition à caractère nationale», a exposé Michel Bégin-Lamy.

Pour le Collectif sauvetage, il est important que la population sache avant de se positionner et qu’il soit «trop tard».

«Avant de détruire un territoire, on croit qu’il faut l’avoir vu de nos yeux avant de prendre ce genre de décision», ont-ils conclu.

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