lundi 3 février 2025
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Berce du Caucase : la lutte va bon train

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Photo : Courtoisie

03 févr. 2025 05:30

Depuis les trois dernières années, les Organismes de bassins versants du Québec (OBV) tentent d’éradiquer la berce du Caucase, une plante envahissante dangereuse, dans la Chaudière-Appalaches. Dans la deuxième phase de sa campagne Bye bye berce du Caucase, l’OBV a réussi à éradiquer plus de 160 000 plants, pour un total de 418 000 plants depuis 2018.

Les nouvelles colonies de berces du Caucase sont également en baisse, alors que seulement 40 ont été découvertes entre 2022 et 2024, contre les 412 entre 2018 et 2021. Quant aux sites avec extinction présumée, on observe une augmentation marquée, avec 176 sur 745 en octobre 2024. Un site est considéré avec extinction présumée lorsqu’il n’y a aucun nouveau plant au cours des trois derniers suivis.

Le projet d’éradication de la berce du Caucase mené par l’OBV est une offensive régionale efficace. «C’est la démonstration éclatante que seul un projet de lutte concertée à l’échelle régionale peut donner un résultat contre une plante envahissante. À ma connaissance, la berce du Caucase est la seule plante exotique dont l’effectif recule au Québec», indique Claude Lavoie, professeur à l’Université Laval et spécialiste des plantes envahissantes.

L’inclusion des signalements citoyens a été au cœur de la première phase de la campagne de sensibilisation de l’OBV. Un peu plus de 400 signalements ont été reçus et 20 % de ces signalements ont confirmé la présence de berces du Caucase. La population est toujours invitée à signaler des plants via le site Web www.byebyeberceducaucase.com.

La lutte demandera encore plusieurs années d’efforts afin de ne pas perdre le travail déjà effectué. «Chaque année de lutte permet d’épuiser le réservoir de graines au sol, mais la densité et l’étendue de certaines colonies, jumelées au nombre de colonies, exigent de continuer la lutte et de poursuivre les efforts. Si ces colonies sont laissées à elles-mêmes, le travail sera à recommencer à zéro, ce qui signifie plus de 1,5 M$ et 8 années perdues», affirme Anne Allard-Duchêne, directrice de l’Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean.

Rappelons que la berce du Caucase est une plante dangereuse, dont la sève incolore et indolore peut causer des brûlures importantes au premier contact avec la peau. Ces brûlures surviennent dans les 24 à 48 heures après le contact, puisque la sève est activée par la lumière naturelle ou artificielle.

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