Œuvrant dans la récupération des restes de l’industrie agroalimentaire pour les transformer en ingrédients industriels, le transfert des restes animaux et des carcasses est ce qui incommode le plus le voisinage.
Le nouveau garage, composé de 12 portes et d’une superficie de 14 040 pi2, permettra aux camions d’attendre dans un endroit ventilé avec un traitement d’air à pression négative qui capte les odeurs.
«L’été, surtout avec les réchauffements climatiques, préserver la fraîcheur de cette matière-là devient très important. C’est pour ça que dans le plan conjoint, avec le MAPAQ et le ministère de l’Environnement, il y a d’autres initiatives qui sont incluses qui nous permettent en tant que chaîne agroalimentaire d’adresser le problème de la cohabitation», a souligné Martial Hamel, chef de la direction chez Sanimax.
L’usine de Lévis sera la première à bénéficier d’un système comme celui-ci. D’autres solutions ont aussi été mises de l’avant pour aider à la cohabitation comme la réorganisation logistique et l’augmentation de la fréquence des ramassages pour avoir une meilleure fraîcheur des produits.
«Nous quand on regarde toutes les actions qu’on a mises de l’avant dans le cadre du comité interministériel, ça clôt toutes les mesures qu’on voulait mettre en place. Il faut rappeler qu’on met un 10 M$ seulement pour la cohabitation. Pour nous, il n’y a pas de retour sur investissement, c’est seulement pour bien cohabiter avec notre milieu. C’est un engagement substantiel pour l’entreprise», a ajouté Martial Hamel.
Cette mesure et toutes les autres prises par Sanimax s’inscrivent dans le plan d’action présenté en 2022 par le gouvernement provincial.
Des citoyens prudents
Malgré que la construction du garage soit vue d’un bon augure par le comité de vigilance regroupant, entre autres, citoyens, élus provinciaux et municipaux ainsi que représentants du ministère de l’Environnement, le président du comité, Rémi Bujold, se fait prudent quant à la nouvelle mesure à venir.
Ce dernier souligne qu’il s’agit «certainement d’une amélioration» en ce qui a trait aux animaux morts, mais que «cela ne réglera pas à 100% le problème» comme les camions «vont encore circuler sur la route». Il souhaite aussi attendre de voir concrètement l’impact sur les odeurs du nouveau garage l’été prochain.
Créé en 2005, le comité vise à s’assurer que tous les moyens sont pris autant du côté des gouvernements que de Sanimax, pour assurer une cohabitation agréable avec les résidents de Charny. Rémi Bujold voit ce comité comme «un chien de garde».