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Taxation

Lehouillier répond aux craintes quant à la règlementation sur la taxation

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Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a mentionné qu'il revenait à la Ville de Lévis de gérer son développement. (Photo : Archives - Gilles Boutin)

23 janv. 2024 12:02

Lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 22 janvier, l’administration Lehouillier a adopté un nouveau règlement quant à la taxation à des propriétaires de terrains vagues desservis à Lévis, la multipliant par quatre. Les élus de Repensons Lévis (RL) à l’Hôtel de Ville, Serge Bonin et Alexandre Fallu, se sont positionnés contre cette nouvelle règlementation.

Cette mesure permettra notamment à la Ville de Lévis de toucher des revenus de 11,5 M$.

Les promoteurs dénoncent la hausse

Après l’annonce de cette nouvelle mesure, plusieurs acteurs du milieu de la construction se sont regroupés afin d’envoyer une lettre dénonçant la hausse de taxation aux différents élus municipaux et au maire de Lévis. Cette lettre mentionne notamment que l’administration Lehouillier «étouffe le développement avec de nouvelles taxes».

«De nombreux projets domiciliaires ont été refusés en raison des insuffisances des infrastructures municipales. D’un côté, les promoteurs sont incités à passer à l’action en raison d’une hausse de taxe et de l’autre, ils ne peuvent construire en raison de contraintes municipales hors de leur contrôle. Il semble que la Ville retarde les projets parce que les capacités des usines de traitement des eaux ne sont pas suffisantes dans plusieurs secteurs», peut-on lire dans la lettre dans laquelle nous retrouvons les noms de l’Association de la construction du Québec (ACQ), l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), l’Institut de développement urbain (IDU) et la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL).

La lettre demande donc au conseil de revenir sur sa décision de doubler une fois de plus le taux de taxation. Selon les signataires, la mesure serait «néfaste à long terme» pour Lévis.

RL joint sa voix aux promoteurs

Les conseillers municipaux élus sous la bannière de l’opposition lévisienne, Repensons Lévis, Serge Bonin et Alexandre Fallu, ont aussi profité de la période de prise de parole du conseil municipal du 22 janvier pour appuyer les propos tenus dans la lettre adressée au maire.

Rappelons que ces derniers avaient mentionné, le 19 janvier, n’avoir aucune réponse à leurs questions à l’administration Lehouillier pour savoir quelle est la capacité des réseaux souterrains de Lévis depuis maintenant deux ans.

Le parti craignait d’ailleurs «qu’il n’y ait pas eu suffisamment d’investissements dans les infrastructures municipales au cours des dix dernières années, que «Lévis ne peut soutenir la vitesse de son développement» et que «les constructions autorisées par la municipalité ne se réalisent pas dans les temps prévus selon les capacités de la ville».

«On ne souhaite pas que les promoteurs imposent le rythme de développement, ils doivent faire leur juste part, mais ils sont aussi des partenaires et ils doivent être consultés. J’ai trois questions pour le maire : Quel est l’état des infrastructures municipales?, Quel est l’état des infrastructures municipales? et Quel est l’état des infrastructures municipales?», a questionné Serge Bonin, en demandant la tenue d’une assemblée publique pour présenter l’état des infrastructures à Lévis.

«Processus équitable»

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui a accusé Serge Bonin de faire preuve de «démagogie» dans ses propos, a ensuite mentionné qu’il était plutôt question «d’équité entre les promoteurs et les contribuables».

«J’ai répété depuis octobre 2023 que dans le développement de notre ville, les promoteurs devront participer davantage financièrement. Vous avez le droit de prendre fait et cause pour les promoteurs, mais nous on prend fait et cause pour les citoyens de Lévis et il faut s’assurer que la contribution des promoteurs est équitable au regard à ce que la population paie», a argué Gilles Lehouillier.

Ce dernier a ensuite avoué «qu’il y a eu une surchauffe dans certains secteurs, comme à la tête des ponts, mais qu’on a encore la capacité de développer des milliers d’unités d’habitation sur notre territoire pendant des années». Selon ses dires, il revient à la Ville de Lévis, dans le cadre du Schéma d’aménagement et de développement, de contrôler le développement.

«Le contrôle du développement de notre ville n’appartient pas aux promoteurs, il appartient au conseil. Nous avons le devoir de protéger l’intérêt de nos contribuables», a conclu le maire de Lévis.

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