«Je ne pense pas que la politique n’est pas faite pour moi, je pense simplement qu’à 26 ans, j’ai réalisé dans les deux dernières années beaucoup de choses au niveau personnel. De la politique, je pourrai en faire toute ma vie, mais j’ai d’autres défis qui m’attendent que je ne pourrai peut-être pas réaliser plus tard», partage d’emblée le plus jeune élu à l’Hôtel de Ville de Lévis.
Rappelons qu’Alexandre Fallu a été élu en février 2023 au terme d’une élection partielle alors qu’Andrée Kronström avait quitté son poste de conseillère municipale du district Christ-Roi. C’est avec une mince avance de 11 voix que le Lévisien, alors âgé de 24 ans, a été élu et se joignait ainsi à son collège Serge Bonin, conseiller municipal du district Saint-Étienne et chef de Repensons Lévis, autour de la table de l’opposition.
«Je me suis présenté dans le but de réaliser le mandat jusqu’en 2025. Quand j’ai été élu, j’avais l’intention de tout donner. Depuis, je donne mon 110 % et je fais mon possible pour représenter les citoyens de Christ-Roi et mettre de l’avant les valeurs que j’ai partagées lors de la campagne électorale», indique-t-il.
Avec le départ d’Alexandre Fallu, les deux sièges de l’opposition seront défendus par de nouveaux visages lors de l’élection municipale, prévue le 2 novembre, en raison du départ du conseiller ainsi que de la course à la mairie de Lévis dans laquelle Serge Bonin s’est lancée pour Repensons Lévis.
Un milieu intrigant, mais humain
S’il avoue que le travail n’est pas simple à comprendre et réaliser en politique municipale, le représentant de Repensons Lévis estime que «malgré tout, la politique, c’est de beaux souvenirs, de beaux moments et c’est très humain».
«C’est beaucoup de confrontations (être élu dans l’opposition), affirme-t-il. Les adversaires politiques sont aussi des collègues de travail, autant dans des comités ou des conseils, on doit travailler en équipe. Travailler avec ses adversaires, on ne retrouve pas ça ailleurs qu’en politique. Naviguer là-dedans, ça apporte beaucoup d’apprentissages.»
Porter la voix des citoyens
Dans ce qu’il a apporté au district Christ-Roi, le Lévisien souligne qu’il a permis d’être la courroie de transmission des messages citoyens, notamment pour le développement immobilier important du secteur et le manque de mobilité à l’intérieur du quartier.
«Ce sont des messages qui n’étaient pas tellement abordés sur la place publique, mais qui se discutaient entre les citoyens du quartier. De porter ces messages à l’Hôtel de Ville, c’est une fierté. Je crois que, maintenant, les gens sont plus au fait de ces enjeux-là et je crois que la personne qui prendra ma place n’aura pas le choix de travailler avec ces enjeux», estime Alexandre Fallu.
Fin du mandat et la place des jeunes
D’ici la fin de son mandat, le dossier que le conseiller municipal aimerait mener à bon port est celui de la limite de hauteur des nouveaux développements immobiliers dans son district.
«Les gens ne sont pas en désaccord que ça se densifie et se construise, mais je pense que la façon dont ça se construit et qu’il n’y a pas de normes et de balises pour faire une planification plus intelligente, ça lance un message aux gens que c’est un terrain de jeu pour les promoteurs immobiliers», soutient-il.
Tout au long de ce mandat, Alexandre Fallu a eu à cœur de s’impliquer «jusqu’au bout», notamment en portant le message des jeunes élus. Soulignons qu’il a intégré la Commission des jeunes élues et élus de l’Union des municipalités du Québec à l’été dernier.
«C’est important pour moi d’utiliser cette visibilité à titre de jeune élu pour montrer que les jeunes ont leur place et qu’ils peuvent être à leur affaire et faire leurs preuves. C’était aussi ça, mon objectif», conclut le conseiller municipal.