«Si on a choisi le mois de novembre pour la littératie financière, c’est pour montrer aux gens que les finances, c’est quelque chose d’imbriqué dans le quotidien. Dans le monde de la littératie, il y a beaucoup de termes qui circulent et qui touchent des enjeux importants pour la population», partage d’emblée Mintou Doucoure, agente de communication chez Espace Finances.

Selon l’organisme lévisien, la littératie financière est bien plus que la compréhension des chiffres, c’est également la confiance en soi et le sentiment de compétence qui vient avec qu’on met de l’avant.

«La littératie financière est importante toute l’année, mais d’y consacrer un mois en particulier, ça permet de faire un rappel et de centraliser l’information pour les consommateurs parce qu’il y a beaucoup d’information un peu partout et éparpillée», ajoute Audray Langevin, conseillère budgétaire chez Espace Finances.

Pour l’organisme qui se spécialise dans les finances personnelles, il est important que les consommateurs voient les coups venir pour aller chercher de l’aide en prévention de situations difficiles plutôt que lorsqu’ils rencontrent de grands problèmes.

Le budget

L’un des aspects importants des finances personnelles que toute personne devrait mettre en place, selon l’organisme lévisien, c’est celui du budget.

«L’importance d’un budget se situe dans la planification. Ça permet de savoir ce qui s’en vient et de ne pas avoir à penser à ça tous les jours. Dans le contexte économique actuel, le budget permet d’avoir la marge de manœuvre pour faire face aux imprévus. Ce genre d’exercice réduit grandement le stress financier», soulignent les deux représentantes d’Espace Finances.

Selon Audray Langevin, le budget est «l’outil le plus important pour n’importe qui, avec de grands revenus ou non» puisqu’il permet d’établir un maximum aux dépenses pour ensuite pouvoir économiser pour de plus gros projets.

Le fonds d’urgence

Ensuite, Espace Finances croit aussi qu’il est important que chaque consommateur mette sur pied un fonds d’urgence à hauteur de trois à six mois de salaire dans un compte à part.

«On remarque que lors de grands imprévus, comme la perte d’emploi ou la maladie, ça peut prendre jusqu’à six mois pour se relever», indique la conseillère budgétaire.

Dans l’éventualité que le consommateur atteindrait les six mois de salaire dans ce compte, il pourra investir davantage dans de grands projets comme celui de la retraite. L’organisme conseille d’économiser pour le fonds d’urgence dans un compte d’épargne à taux d’intérêt élevé ou dans un CELI pour éviter de le dépenser sans s’en rendre compte dans un compte d’opérations.

Taux hypothécaire

Dans la prochaine année, plusieurs propriétaires de résidence devront renouveler leur prêt hypothécaire. Cependant, la réalité des banques a changé depuis la pandémie et les taux hypothécaires ont bondi.

«L’important lors du renouvellement hypothécaire, c’est de voir venir le changement, surtout dans certaines situations où des propriétaires se retrouvent avec des hausses de 200 à 250 $ par mois», soutient Mélanie Rioux, conseillère budgétaire chez Espace Finances.

Ainsi, l’organisme invite les propriétaires à magasiner leur taux d’intérêt et rappelle que depuis août dernier, il est possible d’étirer l’amortissement jusqu’à 30 ans.

Finalement, le contexte économique actuel a remis au premier plan les finances personnelles et les consommateurs s’y intéressent davantage, estime Espace Finances.

«Par le passé, on voyait des gens qui avaient des situations précaires et quelques personnes avec un peu plus de revenus qui venaient nous voir, mais, aujourd’hui, c’est tout le monde. Les finances personnelles deviennent le sujet de l’heure, les consommateurs veulent s’en occuper, voient que les temps sont durs, veulent trouver des moyens de mieux passer à travers à l’avenir. Ils veulent faire mieux pour s’en sortir et prévenir le coup plus facilement lors d’autres épisodes comme celui que l’on vit», conclut Mélanie Rioux.