Alors que le maire souligne que Lévis a été au premier rang au niveau de la croissance de sa population, passant à plus de 156 000 habitants, ce dernier affirme avoir une vision sur dix ans de ses priorités qui permettront d’améliorer «la fluidité», dans la circulation.
Les travaux étant déjà en cours sur deux tronçons du boulevard Guillaume-Couture, c’est sans surprise que le premier projet annoncé est celui de poursuivre l’élargissement et l’aménagement de l'artère entre la rue Charles-Rodrigue et la route du Président-Kennedy.
Visant à alléger la circulation d’est en ouest au niveau du transport en commun et de l’automobile, le secteur Saint-Nicolas ne sera pas épargné par cette prochaine période de travaux.
Rendu à la phase de conception, Lévis veut toujours que la route des Rivières (route 116) se transforme en boulevard urbain comme sur Guillaume-Couture.
Encore à la phase d’étude d’opportunité, la route Marie-Victorin pourrait aussi être réaménagée de la rue Jérôme-Demers à la route des Rivières en ajoutant, entre autres, trottoirs, voies réservées ainsi que voie cyclable.
Le maire de Lévis a aussi souligné que ces dix projets n’ont pas de lien avec le possible troisième lien.
«Peu importe qu’il y ait un troisième lien ou pas, ce sont des priorités. Dans la mesure où il y aurait un réseau de transport structurant utilisant le pont de Québec, nous avons besoin de nous organiser et d’avoir des voies réservées qui ont de l’allure à Lévis», ajoute Gilles Lehouillier.
Une offre de vélopartage
Bien que le projet soit encore à l’étape des négociations, la Ville de Lévis pourrait accueillir en 2025 le service de vélopartage àVélo, déjà présent à Québec. La Ville planifie d’installer dix stations, qui offriraient un total de 100 vélos.
Les stations n’ont toutefois pas encore été déterminées comme le projet est encore en conception, mais le maire de Lévis vise déjà certains endroits achalandés comme «la traverse de Lévis et la tête des ponts».
D’autres projets en vue
Les autres axes que la Ville de Lévis souhaitent retravailler afin d’améliorer la mobilité sur le territoire sont les pôles Desjardins et Chaudière, l’échangeur au sud du pont de Québec, l’élargissement de l’autoroute 20 et le réaménagement de la route Monseigneur-Bourget. Gilles Lehouillier a aussi réitéré la présence du projet de piste cyclable utilitaire du pont de Québec au Cégep de Lévis.
Projets qui devront être réalisés en partenariat avec le ministère des Transports du Québec, le maire n’a toutefois pas spécifié de dates précises quant à la réalisation des travaux ni les montants auxquels s’élèveront les dépenses liées aux chantiers. Certains projets sont encore au niveau d’être étudié quant aux détails et à leur réalisation.
Un projet pour le transport en commun?
Bien que le maire ait réitéré à plusieurs reprises que ce projet servira le transport en commun et sa fluidité par la présence de voies réservées, Serge Bonin, le conseiller municipal de Saint-Étienne et chef de Repensons Lévis, parti de l’opposition à la ville, n’est pas convaincu par le plan présenté par le maire.
«On parle d’une vision, moi je vois une liste de projets à l’étude. Je vois des plasters sur des bobos quelque part. On a mis beaucoup de densification sur les axes et on n’a pas prévu qu’il y aurait plus de voitures. On nous dit que c’est vraiment fait pour le transport en commun, mais moi je me pose la question», souligne Serge Bonin.
Le conseiller ajoute «qu’il faut prendre les moyens pour qu’il y ait plus de gens dans les transports en commun».
Alors que le maire de Lévis a mentionné que les services de la Société de transport de Lévis pourraient être bonifiés avec le temps, ce dernier attend de voir ce que l’étude menée par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) sur le transport dans le secteur de Québec apportera avant de définir la suite.