Par l’Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)[1]
La température moyenne de ce premier mois de la nouvelle année a en effet été supérieure de 1,75 degré, en comparaison de celle de tous les mois de janvier, de la période 1850-1900, battant le précédent record qui était de 1,7 degré — et ce record ne remontait qu’à janvier 2024.
Il est trop tôt pour dire si l’année 2025 réservera autant de (mauvaises) surprises que les deux années précédentes. Ou s’il s’agit seulement des effets d’un La Niña plus tardif que prévu. Rappelons que La Niña et El Niño, deux phénomènes météorologiques qui réapparaissent à intervalles irréguliers, se complètent : alors qu’El Niño entraîne des températures moyennes un peu plus chaudes, La Niña entraîne des températures moyennes un peu plus froides. C’est pourquoi les météorologues s’attendaient à ce que La Niña apporte dès janvier un répit — temporaire — aux records de chaleur enregistrés mois après mois, pratiquement sans interruption, depuis 2023.
Quant aux trois précédents mois de janvier les plus chauds — 2024, 2020 et 2016 —, ils se sont tous produits pendant des années El Niño.
Les données de janvier 2025 sont encore en cours d’analyse. Elles proviennent de Copernicus, le programme européen de compilation et d’analyse des données météorologiques et climatiques.
Cela dit, les termes «répit» et «températures un peu plus froides» sont utilisés d’une façon très relative par les météorologues et climatologues. Même dans leurs prévisions optimistes du mois dernier, ils s’attendaient à ce que 2025 soit malgré tout la troisième année la plus chaude depuis le 19e siècle, tout juste derrière 2024 et 2023.
La marge par laquelle janvier 2025 semble avoir battu le record est également notable — de 1,7 degré l’an dernier à 1,75 degré cette année — n’est pas une différence minime, aux yeux des experts. Il reste à voir si, dans les prochains mois, janvier restera dans les annales comme une anomalie, ou le présage d’une autre année dépassant les prévisions.