«Le projet de loi a franchi toutes les étapes à la Chambre des communes et fait très largement consensus au pays. Le Sénat canadien doit prendre acte de cet appui généralisé et procéder avec diligence à son adoption. La pérennité de centaines de municipalités rurales et de milliers d'entreprises agricoles en dépend», a argué Martin Caron.
Rappelons que le projet de loi C-282 modifie la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement pour faire en sorte que le «ministre ne pourra plus, au nom du gouvernement canadien, signer des accords qui mettent en péril le système de gestion de l'offre, soit en augmentant les contingents tarifaires ou en diminuant les tarifs».
L'UPA a rappelé que le Canada a «concédé près de 8,4 % de sa production et de sa transformation laitière» dans les trois derniers accords de libre-échange (l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste et l'Accord Canada-États-Unis-Mexique).
Cette décision a entraîné «plusieurs milliards de dollars en pertes récurrentes et permanentes pour l'industrie» et les secteurs de la volaille et des œufs ont également «subi des pertes considérables», a déploré le groupe représentant les agriculteurs québécois.
«Comme le soulignait l'an dernier l'Association des transformateurs laitiers du Canada aux membres du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire, l'inflation des produits laitiers au pays a été presque trois fois inférieure (11 %) à celle des autres produits alimentaires vendus au détail (27 %) au cours de la dernière décennie. La gestion de l'offre est sans contredit un atout majeur pour les consommateurs canadiens. D'où l'importance, pour les sénatrices et sénateurs, d'en préserver l'intégrité et de l'appuyer», a renchéri Martin Caron, en guise de conclusion.