«Le printemps a été un peu hâtif. On a eu toutes sortes de températures et l’hiver, il n’y a pas eu trop de neige. Lorsqu’elle a fondu, le tout est parti rapidement», a soutenu le copropriétaire de la Ferme Méthot, à Saint-Nicolas. D’ailleurs, afin de permettre leur croissance, les plants sont recouverts de bâches après la fonte des neiges, a-t-il noté.
«On a eu un bel hiver, on n’a pas eu tant de froid. Nous n’avons pas perdu de plants, la récolte sera bonne. La température qu’il y a eu dans les dernières semaines a contribué à réveiller les plants», a renchéri Chantal Couture du Kiosque des grands jardins, à Saint-Gilles.
Un début hâtif n’est pas une chose courante, mais il n’est pas exceptionnel non plus, indiquent les deux producteurs. Ces derniers ont déjà connu d’autres débuts de saison précoce. Par rapport aux années précédentes, les fraises ont environ cinq jours d’avance, loin de ce que des producteurs du sud-ouest de la province ont connu.
«Les derniers jours étaient plus chauds que dans les années précédentes. L’année dernière, par exemple, il n’a pas fait très chaud donc on a été retardé. Concrètement, ce n’est pas une grosse affaire. Si les fraises étaient sorties le 20 mai, ça aurait été extraordinaire», a soutenu M. Méthot.
Si les températures se maintiennent, la saison devrait être bonne, estime Chantal Couture. «L’an passé, il y avait eu du gel au printemps. Cela avait fait du tort aux champs. Cette année, on n’en a pas eu, ça nous a aidés. […] On a eu beaucoup de fleurs, ça s’annonce pour être une bonne récolte pour nous.»
Quant à l’autocueillette, elle devrait commencer dans les prochains jours, vers le 20 mai.
Il y a 350 entreprises en production de fraises et de framboises au Québec et environ 40 entreprises dans la région de Chaudière-Appalaches, dont 33 font de l’autocueillette ou ont un kiosque à la ferme.