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Les membres du comité, composé de Réjean Lamontagne, conseiller du district Saint-Rédempteur, Michel Turner, conseiller du district Breakeyville, et présidé par Serge Bonin, conseiller du district Saint-Étienne, ont choisi à l’unanimité d’autoriser les demandes de démolition du Moulin Gosselin et de la maison en amont de celui-ci.
Pour l’instant, le demandeur prévoit laisser ce terrain vacant à la suite de la démolition, alors qu'aucun projet de remplacement n'a été présenté lors de l’audience publique du 1er octobre dernier.
Les demandeurs n’étaient pas présents pour entendre le verdict, mais des opposants à la démolition s’étaient déplacés pour l’occasion.
«Je trouve cette décision épouvantable. Il n’y a pas de respect pour ce qui pourrait être sauvé, puis pour la reconversion d’un site qui est riche de potentiel. Il y a quand même eu le peintre, Albert Rousseau, qui a habité cet endroit-là. Est-ce que le [comité] a seulement pris des opinions à savoir de quelle façon on pouvait user de créativité collectivement pour redonner de la valeur au site?», déplore Geneviève Riel-Roberge, une des opposantes qui avaient notamment écrit une lettre ouverte en opposition à la démolition en septembre 2024.
Parmi les projets proposés par ceux qui souhaitent que le Moulin Gosselin soit restauré, celui de Luc Archambault, un peintre lévisien, regroupe plusieurs parties. Il souhaiterait voir la mise en place d’un projet multifonction qui combinerait notamment la présence d’un parc national, d’un centre de production carboneutre, d’un atelier d’art et d’un centre d’interprétation.
«Il y a plein d’artefacts dans ce moulin-là qui témoigne des mécanismes de l’époque. Au même moment, à Québec, on est en train de rénover à grands frais la maison Pollack qui était dans un état de décrépitude aussi avancé que le moulin. À Québec ça fonctionne, mais pas à Lévis. […] Ce n’est pas parce que (le patrimoine) est diffus partout dans le Grand Lévis que ce n’est pas autant un objet à conserver», a souligné Luc Archambault à la suite de la décision du comité.
Rappelons que toutes les décisions du comité de démolition sont suivies d’une période de 30 jours qui a pour but de permettre à toute personne qui est en désaccord avec la décision de déposer une demande de révision. Luc Archambault indique que, de son côté, ce sera chose faite.