vendredi 4 octobre 2024
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Campus de Lévis de l'UQAR

L’art : un outil pour la communication

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Photo : Catherine D'Amours

19 sept. 2024 08:03

Le campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) reçoit l’exposition Kuska Llank’Asunchis : Travaillons ensemble. Cette dernière découle du projet de recherche Mieux vaut prévenir que guérir : les arts comme véhicules de transfert et d’échange de connaissances en santé publique dans un contexte de la pandémie réalisé par les professeurs de l’UQAR, Dave Bergeron et Anne Marie Michaud.

«Il y avait une urgence d’intervenir dans plusieurs communautés autochtones à l’international parce qu’il y avait une difficulté au niveau des campagnes de vaccination. Dans les communautés autochtones, il y avait beaucoup de retard et de résistance fase aux campagnes de vaccination pour des raisons historiques», explique Anne Marie Michaud, professeure à l’unité départementale des sciences de l’éducation.

Communauté plutôt isolée au Pérou, les Quechuas ont vécu plusieurs événements à travers les années qui ont pu les rendre réticents à consulter le système de santé péruvien. Anne Marie Michaud donne en exemple les campagnes de stérilisation à leur insu.

«On a mis sur pied un projet qui visait à consulter les communautés autochtones pour voir qu’est-ce qui amenait de la résistance et établir, en collaboration avec elles, qu’est-ce qui pourrait faciliter les campagnes de prévention», ajoute la professeure de l’UQAR.

De son côté, le professeur en sciences infirmières, Dave Bergeron, avait déjà réalisé d’autres projets de recherche ainsi qu’un contact avec la communauté péruvienne. Anne Marie Michaud s’est donc jointe à lui pour ce projet qui finalement l’a mené à poursuivre le développement d’autres recherches encore en cours avec la communauté péruvienne et d’autres peuples autochtones de la Colombie et du Québec.

«On a décidé d’intégrer les activités artistiques pour créer des ateliers de partage où les gens  seraient plus ouverts à partager, où il y aurait moins de réticence. On a mis de l’avant des activités qui se déroulaient en langue quechua et il y avait des activités d’art. On s’est rendu compte que ça facilitait l’échange. Les gens parlaient de leur activité artistique, mais en même temps ils parlaient vraiment du sujet à l’étude», souligne Anne Marie Michaud.

Des valeurs d’inclusion

Ayant à cœur de créer quelque chose qui sera aussi utile à la communauté quechua, l’équipe de l’UQAR a tenu à intégrer et à mener de front leur projet en donnant des rôles et des responsabilités à des membres de la communauté quechua et en s’associant avec un professeur de l’Université nationale de San Antonio Abad de Cusco au Pérou.

«Le projet a débuté en 2020 et s’est continué jusqu’en 2023. On a formé une équipe de recherche à partir des membres des communautés autochtones là-bas. Donc, on a une équipe de recherche au Pérou qui a fait l’intervention pendant deux ans. Maintenant, on fait d’autres projets de recherches avec ces mêmes communautés-là, en échange avec d’autres peuples autochtones, notamment en Colombie. On a des projets d’échange avec des communautés autochtones au Québec aussi», indique Anne Marie Michaud.

Il est possible d’aller visiter l’exposition Kuska Llank’Asunchis : Travaillons ensemble dans l’Aquarium au campus de Lévis de l’UQAR jusqu’au 24 octobre. Celle-ci permet au public de découvrir les activités d’art qui ont été réalisées dans le cadre du projet de recherche et d’en apprendre plus sur la communauté quechua.

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