Catherine Baril a grandi dans le quartier tranquille de Charny. Depuis toute jeune, elle a un intérêt prononcé pour le monde des arts. Au moment de son inscription au cégep, elle a choisi de s’orienter vers le diplôme d’études collégiales en Arts et lettre, sous le profil arts visuels, du Cégep Garneau. Quelques années plus tard, elle a entamé un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval qu’elle a ensuite complétée en 2008 à l’Université du Québec à Montréal. Depuis, l’artiste originaire de Lévis a touché à plusieurs facettes du domaine artistique, notamment le cinéma, la littérature, le textile et les arts.
C’est grâce à sa grand-mère que Catherine Baril a développé un intérêt pour le domaine artistique.
«Elle peignait et suivait des cours à l’Université Laval. Chaque année, elle m’achetait des cahiers de dessin pour ma fête», mentionne la Lévisienne.
À l’âge de 13 ans, l’artiste fabriquait déjà par elle-même les vêtements de ses poupées Barbie. À l’adolescence, elle a commencé à avoir un intérêt marqué pour la broderie. Elle avoue être très autodidacte et avoir appris la majorité de ses acquis d’elle-même. Aujourd’hui, elle pratique la broderie, l’aquarelle, la céramique et le textile.
«Je n’étais pas une amatrice d’aquarelle, mais avec le conservatoire, j’en ai fait et je suis retombée en amour. Avec la pandémie, comme il n’y avait pas grande chose à faire, je me promenais sur le bord de la rivière avec mon amie. J’amenais mon aquarelle et on s’installait. Je suis partie en voyage et j’en ai fait. J’en fais tous les étés. C’est devenu une habitude de faire des aquarelles des lieux et de la nature», explique Catherine Baril.
L’artiste lévisienne s’est démarquée dans le domaine, notamment en raison de sa participation au design graphique et de sa collaboration avec les artistes Isabelle Demers et Fanny Mesnard pour le projet Lumière sur l’art, présenté par le Musée national des beaux-arts du Québec, sur la rue Cartier à Québec. Au cours des dernières années, elle a fait plusieurs expositions solos et collectives, des collaborations ainsi que des performances. Elle fut également exposée à la Galerie Lewis de 2018 à 2024, dans la ville de Québec.
Son commissariat
La nature onirique et autres folies, à la villa Bagatelle, sera le premier commissariat tenu par l’artiste multidisciplinaire originaire de Charny. Il mettra en lumière 12 céramistes d’ici et une artiste de Montréal, qui sont tant des artistes de la relève que des gens établis depuis plusieurs années dans le monde de la céramique. Certains des exposants tiennent la céramique au cœur de leur travail, mais exposeront également du dessin, de la photo et de l’aquarelle.
Pour son commissariat, Catherine Baril s’inspire de la beauté des jardins anglais, elle souhaite créer un lieu très coloré. Son rôle au sein de l’exposition a été de choisir les artistes, entrer en contact avec eux, faire les textes ainsi que les propositions pour l’ambiance.
«J’avais carte blanche. C’est une exposition qui commence au mois de septembre, mais qui se termine le 15 décembre. L’aspect de la lumière dans le lieu était vraiment important. C’était de choisir des pièces de certains artistes dans certaines pièces pour que la lumière travaille bien les textures de céramiques. Je pense que l’exposition va être très différente à voir plus les semaines avanceront», explique Catherine Baril.