L’histoire de Travail Jeunesse a débuté en 1999 alors que l’organisation occupait un petit local où elle entreposait machinerie et outils pour le nettoyage de terrains que ses participants effectuaient. Au fil des années, l’entreprise lévisienne a déménagé dans une usine et de plus grands locaux qui ont été agrandis eux aussi à force que le service poursuivait sa croissance.
Aujourd’hui, Travail Jeunesse offre des services de sous-traitance manufacturière à de nombreuses entreprises de la région, notamment via des services de décapage de peinture, de travail de matériaux, comme l’acier et le bois, ainsi que de travaux divers, tels que l’étiquetage, l’ensachage et l’assemblage de boîtes.
«Les entreprises nous font confiance parce qu’on offre du travail de qualité. Je ne pense pas qu’il y aurait un client qui nous offrirait un contrat que nous ne serions pas en mesure de réaliser. C’est grâce à toute l’équipe qui se trouve ici, ce soir, que nous répondons à ces entreprises», a partagé Daniel Raymond, président du conseil d’administration de Travail-Jeunesse.
L’entreprise d’insertion offre ainsi une deuxième chance aux participants qu’elle recrute afin d’intégrer ou réintégrer le marché du travail et, surtout, à ce qu’ils demeurent en emploi. C’est au fil des années que l’entreprise d’économie sociale a construit sa structure et, depuis 2017, elle a été reconnue à titre d’entreprise d’insertion, la seule ayant ce titre dans toute la Chaudière-Appalaches.
«La reconnaissance à titre d’entreprise d’insertion a été un gros saut. On n’avait pas vraiment beaucoup de structure au départ, ça s’est fait à mesure. On a appris en cours de route qu’est-ce que c’était une entreprise d’insertion et on s’est construit pour obtenir cette reconnaissance. Ça nous donne des outils supplémentaires», a expliqué Marie-France Gosselin, directrice générale de Travail-Jeunesse.
Le parcours
Depuis 1999, l’entreprise lévisienne estime qu’environ 1 000 jeunes sont passés entre ses murs, à hauteur de 40 participants par année. Elle fait affaire avec une quarantaine de fournisseurs et 18 personnes forment l’équipe à titre d’employés permanents.
Le parcours d’un participant s’étire sur 910 heures, de 20 à 40 heures par semaine, sur une durée de six mois à un an. Cette formation personnalisée permet aux usagers de développer des compétences transférables d’un milieu de travail à un autre, ils sont encadrés pour être bien préparés pour une entrevue et un suivi est également prévu une fois qu’ils intègrent le marché du travail.
«Le parcours ici est très individualisé et personnalisé, ce n’est pas général. On s’adapte à la personne et chacun a un plan d’action propre à sa situation et sa personnalité», a soutenu Marie-France Gosselin, ajoutant que l’organisation travaille en collaboration avec le milieu des affaires, les organismes communautaires et les centres de services scolaires.
Au cours de la prochaine année, Travail-Jeunesse entamera l’élaboration de sa nouvelle planification stratégique afin de mettre en place ses prochaines orientations et ses objectifs futurs.
«Ce qui nous rend le plus fiers, c’est la progression du projet. On a commencé avec le nettoyage de terrains et aujourd’hui, on a une large clientèle et on répond à un besoin. C’est la réussite des participants qui est au cœur de nos actions», a conclu la directrice générale de Travail Jeunesse.