Dentiste de formation, l’artiste a dû arrêter de pratiquer sa profession en raison de problèmes de vision importants. Ayant toujours aimé l’art, elle a décidé de retourner à son premier amour en explorant un nouveau médium avec la joaillerie. Par le passé, elle avait déjà pratiqué l’aquarelle, l’acrylique, le vitrail et plusieurs autres techniques.
Récemment diplômée en joaillerie au mois de juin dernier, les projets déboulent pour Michèle Audet qui se concentre à la confection de bijoux depuis cinq ans. Pendant ses études, son atelier était situé à Saint-Michel-de-Bellechasse, mais le besoin d’espace lui a donné envie de trouver un nouvel endroit qui lui permettrait également de mettre ses pièces de l’avant et d’aller à la rencontre des clients.
«Ce que j’aime, c’est le contact avec les gens. Quand les gens viennent à mon atelier, je vois qui achète mon bijou, je peux parler avec eux. C’est important pour se faire connaître. La seule chose qui me manque de la dentisterie, ce sont les gens, le fait de rencontrer des personnes», souligne Michèle Audet.
Après deux sessions de cours de loisir, Michèle Audet a décidé de se lancer et d’aller faire des études dans ce domaine au Cégep de Limoilou en Techniques de métiers d’art en joaillerie. Quatre ans plus tard, elle est sortie avec un diplôme en poche et plusieurs opportunités.
Spécialisée dans le bijou contemporain, elle a vu ses pièces être exposées à Halifax et Brooklyn à deux reprises avant d’arriver à Londres. Elle a également eu l’occasion de participer à un camp d’art, le Haystack Mountain School of Crafts dans le Maine, en compagnie d’artistes de divers endroits, disciplines et styles.
Elle mise sur l’argent, le laiton, la céramique, la porcelaine, les perles, et plus encore, pour créer ses œuvres. Outre quelques collections plus adaptées au grand public, Michèle Audet tente de concocter des pièces uniques et originales.
Broches, boucles d’oreilles et bagues sont toutes des pièces créées par l’artiste. «J’ai une collection de boucles d’oreilles que j’ai fait plus qu’une fois. Je voulais faire des choses qui peuvent être portées tous les jours, mais ce sont les seules choses que je fais en plus d’un exemplaire. J’ai plein d’idées, donc je n’aime pas faire deux fois la même chose», indique Michèle Audet.
Ayant désormais la «piqûre», Michèle Audet souhaite continuer de partager son art avec le Québec et à l’international et continue d’avoir plusieurs projets en tête pour la suite de cette deuxième carrière. Un de ses rêves est, entre autres, d’aller à Munich exposer ses pièces à l’occasion de la semaine de la joaillerie de Munich, la plus grande ville au monde pour le milieu du bijou contemporain, dit-elle.