L’auteur-compositeur-interprète a écrit toutes les pièces de cet album et a composé la musique en collaboration avec François-Gabriel Marcotte. Il avait hâte de sortir ce long jeu, puisque celui-ci est prêt depuis presque deux ans.

«C’est sûr que j’ai très hâte. Mine de rien, l’album est prêt depuis mars 2023, mais on attendait le bon moment pour le sortir. On l’a écouté pas mal, donc j’ai surtout hâte qu’il soit entendu par des gens en dehors de mon entourage», précise Matt Moln.

Bien que le projet ait pris un bon moment avant d’être disponible au grand public, ça ne veut pas dire qu’il ne représente plus la vision artistique de son créateur.

«On n’attend pas deux ans habituellement pour sortir un album, donc il y a eu des phases de doute interminables. Même si c’est un objet qui s’est détaché de moi à un certain degré, c’est dans la droite lignée de ce que je fais encore. Je peux maintenant le regarder comme un auditeur et me concentrer sur le prochain», ajoute l’artiste.

S’il a déjà envie de produire un prochain album, Matt Moln est tout de même très fier d’avoir réussi à faire aboutir ce projet.

«Ma plus grande fierté, c’est d’avoir réussi à sortir l’album. Ça n’a pas été facile et il y a eu beaucoup d’apprentissages à travers la création du disque. L’album a coûté cher à produire, puisqu’il a pris six mois de studio au lieu de deux. Trouver les fonds a donc été compliqué. Il comprend 13 chansons et je remarque maintenant que c’est compliqué pour un premier album. Malgré les enjeux, que ça existe maintenant, ça me rend fier», indique l’artiste.

Les inspirations

Cet album planant aux sonorités pop intègre beaucoup de synthétiseur. Pour obtenir ce son, Matt Moln a travaillé en collaboration avec Steven Chouinard, du groupe Le Couleur, afin de faire évoluer ses pièces. Son inspiration ne lui vient toutefois pas de la musique.

«Quand je suis en période de création musicale, je n’écoute pas de musique. C’est donc difficile de cibler d’où vient mon inspiration, mentionne l’auteur-compositeur-interprète. Je dirais cependant que je m’inspire beaucoup de la littérature. Je lis de la poésie et de la philosophie. La lecture doit être presqu’aussi importante que la musique pour ma création. Ça me permet d’approfondir ce que je vais écrire. Ce sont deux médiums qui sont interreliés. Une phrase comporte sa propre musique selon la manière qu’elle est écrite.»

Si l’album propose un son onirique, la thématique récurrente s’inspire d’un rêve que l’auteur faisait régulièrement.

«L’album s’appelle Saint-Ours et la figure de l’ours couché dans la neige, c’est un rêve que je faisais souvent. Pour moi, ça représente l’origine d’une émotion. C’est à chaque personne qui écoutera l’album d’investir l’ours de quelque chose, mais c’est pour moi la naissance d’une émotion, c’est toute notre vie inconsciente», témoigne Matt Moln.

La suite est encore floue pour l’artiste. Un lancement sera prévu prochainement, bien qu’aucune date ne soit encore choisie. C’est la réception du publique qui guidera les prochaines étapes.

«On va regarder comment l’album est perçu pour voir ce qu’on fait avec. Est-ce qu’on part en tournée ou en studio pour un prochain album? Ça dépendra de ce qu’on aura envie de faire après la sortie de Saint-Ours», lance le Lévisien.