«C’est ce que je voulais faire dans la vie comme bien des gens. Finalement, j’ai bifurqué. J’avais fait du théâtre à la polyvalente de Lévis. J’ai ensuite poursuivi en théâtre au Cégep de Lévis. J’ai ensuite étudié en lettre et je voulais enseigner le théâtre et le français», raconte Caroline Deschênes.
À sa sortie de l’université, le marché du travail ne lui a pas permis d’aller dans le domaine de l’enseignement comme il n’y avait pas d’emplois. Travaillant chez Desjardins, le théâtre est tout de même resté présent dans sa vie par sa participation à des troupes amateurs. Elle a aussi réalisé des ateliers dans la classe de sa fille à l’École secondaire Les Etchemins (ESLE) en adaptation scolaire.
Alors que ses filles sont plus vieilles maintenant, c’est ce qui a décidé Caroline Deschênes de démarrer son projet du Théâtre Caméléon. Ce dernier offrira une formule de théâtre d’automne.
Présentement en fin de période d’auditions et en début de répétitions, le Théâtre Caméléon présentera cette année la pièce Ta maison brûle de Simon Boulerice. Mettant en scène quatre personnages féminins, l’histoire raconte la dernière nuit clandestine de Murielle dans sa maison qui est désormais infestée de champignons.
Cette pièce de Simon Boulerice, qui n’a été jouée que quelques fois seulement, a été choisie par Caroline Deschênes, notamment par le fait qu’elle vient «rejoindre toutes les générations et que chaque spectateur pourra se reconnaître dans l’histoire».
Elle trouvait qu’elle se prêtait bien à cette première expérience pour le Théâtre Caméléon. Composée uniquement de bénévoles, l’équipe du théâtre regroupe Caroline Deschênes, deux membres du conseil d’administration, Marc Bourget et Rémi Crépin, en plus des comédiens, de la metteuse en scène, de techniciens et plus encore.
La pièce sera présentée à l’Espace Jean-de-la-Mennais, salle de spectacle du Juvénat Notre-Dame. les 8 et 9 novembre. Un cocktail avant-scène sera aussi présentée avec de l’animation humoristique ainsi que des œuvres d’artistes lévisiens.
Une première année qui commence
Alors que Caroline Deschênes et son équipe ont pris un an pour mettre la table à ses activités et construire l’OBNL du Théâtre Caméléon, les activités théâtrales commencent. Désirant pour l’instant préparer une pièce par année, la fondatrice ne ferme pas la porte à l’expansion des activités du théâtre.
Elle ajoute que son théâtre aide à la démocratisation de cet art pour lequel il y a une offre moins grande à Lévis. Elle souligne toutefois que parmi l’offre existante, que ce soit au niveau amateur ou professionnel, le paysage théâtral lévisien se complète bien et n’est pas marqué par la compétition.
«Je souhaite que le Théâtre Caméléon ait une longue vie et que sa cadence soit en croissance. On part à 20, mais qu’un jour on soit encore plus nombreux. Je veux intégrer des jeunes à ça et faire des ateliers. Nous voulons diversifier l’offre théâtrale», conclut Caroline Deschênes qui a pour rêve ultime d’un jour avoir un théâtre avec pignon sur rue.