L’autrice lévisienne a entamé son parcours littéraire durant la pandémie, alors qu’elle ne pouvait plus travailler comme designer d’intérieur. Elle a rédigé les romans Inévitable et Des étincelles pour Noël, qui ont été publiés sous les éditions Hugo Romans. Son roman Laisse-la partir a été publié par les éditions Maison Rose et Déjouer l’avenir, avec les éditions Saint-Jean.
«Je suis une autrice de romance. Dans mes romans, il y a toujours une fin inattendue, une intrigue ou un petit quelque chose qui surprend à la fin. Je tiens à écrire de la romance puisque c’est un style littéraire qui peut être dénigré. On est souvent dans le cliché Harlequin, mais on est tellement plus que ça et nos histoires sont tellement plus profondes. La romance est dans chacune de nos vies, chaque être humain veut être aimé», raconte Kerbie Viens-Messier.
Des étincelles pour Noël
Son plus récent roman s’inspire de son expérience au Festival de la New Romance, lors de sa première participation en 2021. Il raconte l’histoire de Lorenzo et de Lissandre, dont le chemin se croise cinq ans après leur première rencontre.
«Je voulais reproduire mon expérience grisante du Festival New Romance, mais dans une autre atmosphère. C’est là que m’est venue l’idée du Festival des vins, qui est très populaire au Québec. J’ai amené Lorenzo, qui est un Italien producteur de vin, à Québec, durant le festival que Lissandre chapeaute comme directrice événementielle. Ils se sont connus sur la Promenade des Anglais, à Nice, où quelque chose a fait en sorte qu’ils ont dû se séparer. Cinq ans plus tard, ils sont obligés de se recôtoyer et passer du temps ensemble», explique la Lévisienne.
Elle a participé pour une première fois au Festival de la New Romance, à Reims, en 2021. L’année dernière, elle a assisté à l’événement à Strasbourg comme membre de l’équipe éditoriale de Hugo Romans. Pour l’édition de cette année, le Festival de la New Romance se déroulait à Lyon. Lors de la première journée du festival, elle confie avoir dédicacé plus d’une centaine de copies.
«C’est incroyable comme événement. C’est quelque chose qui n’existe pas au Québec. Ce sont 3 500 festivalières qui paient en moyenne 80 à 150 euros pour être là les trois jours. Elles défraient en moyenne 500 euros pour acheter des livres. Elles achètent une vingtaine de romans lorsqu’elles ont été sages. C’est uniquement des romans des éditions Hugo Romans qu’on y retrouve», explique l’autrice.
Son premier roman, Inévitable, en France, a été vendu à plus de 4 000 reprises, sans promotion. Des étincelles pour Noël sera produit en 12 000 copies.
«(Lors de la première édition du Festival de Romance), j’ai vendu plus de 150 livres, mais j’en ai dédicacé beaucoup plus que ça avec les cahiers de notes. Je m’attends à en avoir vendu au moins le double parce que j’ai eu plus que le double de personnes qui sont venues me voir cette année. Les lectrices venaient me voir avec Inévitable et Des étincelles pour Noël.»
Le cinquième roman de Kerbie Viens-Messier est déjà rédigé et sera probablement publié en 2026. Pour le moment, elle partage n’avoir signé aucun contrat. Elle souhaite également écrire un roman à quatre mains avec une autre autrice d’ici la fin 2025. Elle effectue, avec d’autres écrivaines, des retraites d’écriture, les fins de semaine, pour lui permettre de concilier écriture et vie familiale.
«C’est mon moment que je prends pour m’évader. Je n’écoute pas la télévision, donc c’est mon échappatoire. Quand j’écris, je raconte comment je me sens, c’est comme si je n’étais plus moi. J’embarque dans l’histoire et ce sont les personnages qui me guident. C’est le même principe que lorsqu’on est absorbé par une lecture, qu’on oublie tout autour de nous. Moi, c’est vraiment en écrivant que c’est comme si les personnages me parlaient et que j’étais avec eux», confie la Lévisienne.
Son parcours
Kerbie Viens-Messier est mère de quatre enfants et travaille dans le domaine de la construction. Elle trouve le temps pour rédiger ses romans majoritairement lorsque ses enfants dorment, tard le soir. Elle souhaite investir plus de temps dans la rédaction de ses romans à l’avenir.
«Inévitable, mon premier roman, c’était pour montrer à mes enfants que notre rêve, lorsqu’on va jusqu’au bout, si on a un refus, au moins on aura tout essayé. C’était durant la pandémie, ça a été très révélateur. Inévitable, c’est un roman que j’avais en tête depuis des années. Je travaillais pour une entreprise de design à Québec et on œuvrait dans les bars et les restaurants. On avait plus de travail. Je me suis assise chaque soir de 20h à 22h et je l’ai écrit en un mois et demi», a conclu l’autrice.
La Lévisienne souligne être une grande lectrice depuis plusieurs années, c’est ce qui l’a motivée à se lancer comme écrivaine. Elle est derrière le blogue MamanChickLit depuis 2016 où elle y partage ses moments de réflexions et des chroniques sur les livres qu’elle a elle-même lu.
Du 7 au 10 novembre dernier, Kerbie Viens-Messier participait au Salon du livre de Rimouski. On la retrouvera également à la prochaine édition du Salon du livre de Québec, qui se déroulera en avril prochain.