Léo, un p’tit moteur d’émotions raconte une séquelle de la vie de Léo, le personnage principal, qui explose de colère au parc après avoir vécu un événement particulier. Le dialogue se déroule entre lui et sa mère, à son retour à la maison, alors que le protagoniste se sent méchant en raison de ses crises de colère.

«Il s’installe un dialogue dans la bienveillance, dans l’écoute et dans la clé des émotions entre la maman et Léo. Pour réconforter Léo, elle lui raconte ce qu’elle s’imagine dans sa tête quand elle ne se sentait pas bien comme ça et vit des émotions», explique Claudia Thibault.

L’autrice met de l’avant «l’analogie du cerveau-voiture, qui sont des pannes de moteur lorsqu’on ne se sent pas bien» pour mieux expliquer les émotions aux plus petits à travers les mots réconfortants et les images.

«Ça fait 15 ans que je suis dans le monde de l’enseignement et j’ai aussi des enfants. Je me suis souvent questionnée sur comment je pourrais faire pour accompagner les enfants dans la gestion des émotions. Je travaille au préscolaire, donc on est vraiment à l’âge où les enfants ont besoin d’être accompagnés à ce niveau-là. J’aimais comprendre, qu’est-ce qui se passe derrière l’émotion. Comment est-ce que je peux intervenir à la source?», ajoute l’autrice.

Claudia Thibault s’est inspirée de ses recherches et des conférences qu’elle a données au sujet de la gestion des émotions pour rédiger son premier livre jeunesse. Durant son parcours, elle a, entre autres, suivi des formations en psychopédagogie, en neuroscience ainsi que sur la gestion des émotions et le développement affectif.

«J’ai commencé à utiliser l’analogie du cerveau-voiture pour aider les enfants à comprendre et vulgariser ce qui se passe en nous quand on vit une émotion et quelles stratégies sont bonnes pour nous. J’aime faire des conférences, mais je voulais le faire en histoire pour les enfants, car c’est parlant pour eux, de lire une belle histoire. Ça peut être accessible à un plus grand nombre de personnes et d’enfants. C’était une façon détournée de donner au suivant les interventions qui fonctionnent bien avec mes élèves et mes enfants», confie la Lambertine.

Pour la publication de Léo, un p’tit moteur d’émotions, Claudia Thibault a fait la rédaction et a travaillé en collaboration avec les éditions La Roupille. L’éditrice, Caroline Larochelle, a chapeauté le projet. Les images du livre jeunesse ont été réalisées par l’illustrateur, Jean-Baptiste Dupuis (jibé), à l’aquarelle.

«J’ai réalisé un rêve. Depuis que je suis toute petite que j’ai beaucoup d’idées dans ma tête et que j’aime écrire des histoires. C’est comme si, moi-même, je me mettais des barrières et des freins à me dire : “Je ne suis pas capable de réaliser ça, je suis qui pour écrire ça?”. J’ai décidé de passer par-dessus et c’est vraiment un bel accomplissement, car j’ai vraiment le goût qu’autant les enfants que les adultes qui les accompagnent se sentent outillés et que ça aide à mettre un langage sur ce que vivent les plus jeunes. C’est un rêve et un accomplissement», conclut l’autrice.

Pour s’assurer que «le dialogue respecte ce que l’enfant devrait entendre», Claudia Thibault a fait relire Léo, un p’tit moteur d’émotions par la neuropsychologue, Dre Isabelle Fournier.

«C’est avec plaisir et enchantement que j’ai pu découvrir le livre de Claudia sur les émotions. Les émotions ne devraient pas être abordées avec des stratégies rationnelles et palpables. Cette nouvelle autrice l’a bien compris!», a écrit Isabelle Fournier dans le roman jeunesse.

Pour chaque livre vendu, un montant de 1 $ sera remis à la Fondation Marthe Laverdière. Cet organisme soutient les familles qui vivent avec un enfant qui a des besoins particuliers.