Note de la rédaction : Le Journal de Lévis n'endosse aucune opinion qui est partagée dans les lettres d'opinion ou ouvertes publiées dans notre section Opinions. Les opinions qui sont exprimées dans ce texte sont celles des auteurs signataires.
Les personnes racisées, les femmes et les personnes trans, les aîné·e·s, les locataires, les personnes assistées sociales, en situation d’itinérance ou de handicap et toutes celles qui se trouvent à l’intersection de différents systèmes d’oppression sont les premières à payer le gros prix. Et la conjoncture politique d’ici et d’ailleurs nous fait craindre le pire pour la suite du monde.
Pourtant. Pourtant, au Québec, des organismes communautaires en défense collective des droits continuent contre vents et marées à faire avancer les droits humains. Si la transformation sociale et un profond désir de s’attaquer aux racines des inégalités sociales est au coeur de leurs actions, c’est aussi dans ces organismes que bon nombre de personnes vont trouver du soutien pour se dépêtrer quand elles sont prises dans les rouages du système Ou tout simplement pour faire les provisions d’espoir quand l’avenir semble incertain. C’est grâce à ces organismes qu’on se rassemble et qu’on partage nos vécus, qu’on se mobilise, qu’on fait entendre nos voix, qu’on visibilise les injustices que l’on vit. Ce sont différentes communautés qui se bâtissent au sein de ces organismes.
Pourtant. Pourtant on continue à sous-financer les organismes en défense collective des droits. Aucun processus d’indexation de leurs subventions n’a été instauré, réduisant à des pinottes les maigres augmentations des dernières années. L’augmentation du coût de la vie fait mal à une grande partie de la population et les organismes qui ont pour mandat de faire entendre leurs voix en souffrent également. Précarité, effritement des conditions de travail et des services rendus, surcharge, épuisement, roulement de personnel, déficits structurels. Les exemples ne finissent plus de s’accumuler.
Il est temps d’arrêter l’hémorragie. Les organismes en défense collective des droits ont besoin d’une indexation annuelle qui, pour l’année 2024-2025, se chiffre à 3,6 %. Le gouvernement doit injecter un montant supplémentaire de $ 154 millions pour l’ensemble des organismes actuellement financés en défense collective des droits, en plus de prévoir une augmentation de l’enveloppe permettant d’accueillir les groupes en attente de financement.
Les organismes de défense collective des droits sont des remparts essentiels aux droits sociaux et humains. Financer convenablement la défense collective des droits, c’est assurer le respect des droits humains et contrer les discriminations. C’est assurer une participation à la vie publique et politique. C’est viser l’amélioration des conditions de vie pour les populations les plus pauvres et marginalisées. C’est aussi former une société démocratique saine. Qu’attend le gouvernement de la Coalition avenir Québec pour agir ?
Olivier Amiot, Action Chômage de Québec
Steve Dubois, AGIR en santé mentale
Daniel Poulin-Gallant, Alter Justice
David Lee C. Riopel, Association coopérative d’économie familiale de Québec (ACEF de Québec)
Rosalie Audet-Paradis, Association coopérative d'économie familiale - Appalaches-Beauce-Etchemins (ACEF-ABE)
Mélanie Pinault, Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et pré-retraitées- section Lévis-Rive-Sud
François Boudreau, Association de défense des droits des personnes plus 50 ans, section Montmagny-L'islet (AQDR)
Laurent Lévesque, Association pour la défense des droits sociaux Québec métropolitain (ADDSQM)
Cynthia Perreault, Auto-Psy (région de Québec)
Nicole Dionne, Bureau d’animation et information logement (BAIL)
Yves Carrier, Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO)
Gilbert Tremblay, Centre d’information et de recherche en consommation de Charlevoix-Ouest (CIRCCO)
Hyungu Kang, Gabriela Santos, Collectif de Lutte et d’Action contre le Racisme (CLAR)
Dominique Salgado, Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH)
Sarah-Jane Ouellet, Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur
Charles-Olivier P. Carrier, Comité logement d’aide de Québec Ouest
Marie-Ève Duchesne, Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
Wafa Zribi Dakhlaoui, Corporation de défense de droits de Lotbinière
Lydia Didier, Groupe de Recherche en Animation et Planification Économique (GRAPE)
Josyanne Proteau, Ligue des droits et libertés - Section de Québec
Julie Brassard, Mouvement-Action-Chômage de Charlevoix.
Vania Wright-Larin, Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches
Rosalie Fournier-Paré, ROSE du Nord
Anne-Valérie Lemieux Breton, Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN)
Véronique Vézina, Regroupement des organismes de personnes handicapées de la région 03 (ROP03)
Karine Drolet, Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches
Azélie Rocray, Table citoyenne Littoral Est