Evan Bolduc, Louis Martineau, Victor Elie, Mathieu Robitaille et Étienne Martineau ont réalisé cette expérience dans le but d’obtenir un brevet national des scouts, l’Annapurna, qui est l’une des plus hautes reconnaissances décernées par l’Association des scouts du Canada. Ils sont présentement en voie d’obtenir ce brevet.
«Le défi, ça a surtout été de rassurer les parents. Ils craignaient pour nous. On a dû regarder beaucoup pour la sécurité, trouver un formateur et trouver des formations pour leur montrer qu’on était prêts et qu’il était sécuritaire d’aller sur le fleuve», confie Victor Elie, un participant de l’expédition.
Trajet
Les cinq pionniers ont quitté la Maison des scouts Michel-Bélanger en direction de Trois-Rivières le 24 juillet dernier à l’aube. Une équipe au sol les a suivis tout au long de leur trajet afin de transporter une grande partie de leur matériel.
Chaque jour, les six aventuriers (les cinq scouts et leur barreur) devaient démonter leur camp, déjeuner, préparer le dîner, faire une partie du trajet en rabaska, s’arrêter pour manger, reprendre la route avant de finalement arriver à leur nouveau lieu d’hébergement.
Ils pouvaient alors participer à différentes activités préalablement établies. En partant de Trois-Rivières, ils ont fait un arrêt à l’Auberge Champêtre Le Music-Hall, au Camping Cap à la Roche, à la Halte camping Lotbinière, au Centre de villégiature Belle-vue ainsi qu’à l’Hôtel Écono Lodge Saint-Apollinaire avant de compléter leur circuit sur le territoire lévisien.
«Avec les scouts, on peut aller loin dans les projets. Si je me revois trois ans en arrière, je n’aurais jamais cru qu’on puisse se dire : “En partant juste d’une idée toute bête, on va aller sur un canot de 11 places, sur le fleuve, durant sept jours’’. Lorsqu’on pense aux scouts, on pense au petit camp bien tranquille sur le bord du feu avec une tente, mais ce n’était pas ça du tout», explique Evan Bolduc, participant et organisateur de l’expédition.
Distribution des tâches
Sur le rabaska, les cinq jeunes avaient chacun un rôle essentiel qu’ils interchangeaient banc par banc à chaque tranche de 500 mètres. Un barreur (à l’arrière) les accompagnait pour diriger le canot et tourner, parfois, avec l’aide des avants.
Un premier membre des scouts occupait le poste de moteur, au centre, afin de pagayer en rythme pour propulser le bateau. Le perroquet, qui occupe également un poste au centre du rabaska, assurait le rôle de messager pour transmettre les appels du batteur aux avants.
Le responsable de la sécurité avait en charge la radio pour communiquer avec la Garde côtière. Il avait également sur lui la balise d’urgence. Finalement, les avants jouaient le rôle de guetteurs pour détecter les hauts-fonds, aider les manœuvres du barreur et assurer les changements et la synchronisation des pagaies.
Sur sept jours, les membres Pionniers estiment avoir navigué environ 21 heures, pour un trajet totalisant 127 km. Leur vitesse à rabaska variait de 3,6 à 20 km/h. Après chaque 45 minutes de déplacement, les membres faisaient un court arrêt afin de grignoter un petit quelque chose avant de reprendre la route.
«La beauté du fleuve est quelque chose dont je vais me souvenir longtemps. Être entouré d’eau de chaque côté sur une si petite embarcation, c’est vraiment quelque chose d’unique et de majestueux», ajoute Evan Bolduc.
L’expédition en rabaska a pu être réalisée grâce à l’aide financière annuelle du Fort Numéro-Un de Parcs Canada et aux collectes de fonds des scouts, notamment en faisant des nettoyages dans les stationnements Desjardins et en amassant des feuilles à la Maison natale de Louis Fréchette. Au total, leur expédition a coûté 6 891 $.