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«Nos membres sont des citoyens qui viennent de n’importe quelle sphère de la société, que ce soit des étudiants ou des travailleurs, de tous niveaux d’instruction. Ils décident de venir développer des compétences militaires et s’entraîner dans une unité d’artillerie», expose d’emblée le lieutenant-colonel Côté.
Au sein du 6e RAC, les réservistes sont formés afin d’offrir de l’appui-feu lors d’opérations militaires où leur rôle est principalement de tirer du canon, manipuler des obusiers ainsi que posséder toutes les compétences entourant cette pratique. On parle d’artilleurs, mais aussi de différents métiers de nature technique, comme les techniciens au poste de commande qui doivent calculer les trajectoires des obus. Il y a également des techniciens de reconnaissance, qui effectuent des travaux d’arpentage et des observateurs qui déterminent les objectifs et les emplacements des cibles.
Cependant, leurs compétences sont diverses, mais ne se limitent pas à la manipulation d’obusiers.
«Le rôle principal de n’importe quelle réserve, c’est de fournir un bassin de citoyens qui possèdent des compétences militaires en cas de besoin, notamment afin d’assurer la sécurité nationale, autant dans des opérations internationales que domestiques, notamment en temps de crise quand le gouvernement a des besoins d’urgence explique le représentant du 6e RAC.
Actuellement, près de 20 membres du 6e RAC sont déployés en Lettonie au sein de la Brigade multinationale dirigée par le Canada. Au fil des ans, on a pu également voir des membres du 6e RAC s’impliquer lors d’inondations, des feux de forêt à l’été 2023 ainsi que dans les CHSLD lors de la pandémie de COVID-19.
Des retombées sur la communauté
L’implication militaire offre un lot de compétences importantes, comme le développement du leadership, de la planification et la discipline, pour les personnes qui s’y enrôlent autant dans leur rôle au sein du 6e RAC que dans leur quotidien, estime le commandant du 6e RAC.
Ce dernier cite trois points importants dans ce que le régiment d’artillerie lévisien apporte à ses réservistes.
«Ma vision pour l’unité, c’est qu’on aille un régiment qui est à plein effectif avec des militaires qui sont professionnels, agiles, combatifs et résilients, qui sont capables de servir dans l’ensemble du continuum des opérations autant domestiques qu’expéditionnaires, partage-t-il. Il faut aussi penser au mieux-être des troupes en mettant en place un plan d’entraînement pour développer individuellement les personnes sur les dimensions physiques, intellectuelles, psychologiques, émotionnelles, sociales et familiales pour faire des individus performants individuellement. À ça, s’ajoute ce que j’appelle la culture guerrière, où les membres prennent ce qu’ils ont appris individuellement et l’appliquent au sein de l’équipe pour être encore plus performants ensemble dans la profession des armes.»
Un employeur conciliant
Pour certains membres du Régiment, il s’agit de leur principal emploi rémunéré. Pour d’autres, il s’agit d’un second emploi, selon leurs disponibilités. «Notre unité est présentement en croissance. Il y a beaucoup de bouche à oreille, chacun de nos membres qui vit une belle expérience avec le 6e RAC, a tendance à en parler à son entourage. Nous entretenons une culture où, oui, nous voulons mettre en place une atmosphère militaire professionnelle, mais tout en ayant une ambiance familiale et qu’on puisse se soutenir et s’épauler dans les difficultés», ajoute Philippe Côté.
Le 6e Régiment d’artillerie de campagne fait également tout en son pouvoir pour proposer une conciliation travail-famille aux réservistes qui souhaitent s’impliquer en son sein.
De plus, différents programmes de reconnaissance sont mis sur pied, notamment sous forme de bourses, pour soutenir les membres méritants dans leur implication.
«Quand on prend le temps de raconter les 125 ans d’histoire du 6e RAC à nos membres, ils constatent l’ampleur de notre organisation. L’histoire du 6e RAC est fondamentalement liée à l’histoire de Lévis. C’est un régiment purement lévisien, fondé à Lévis en 1899. Aujourd’hui, l’une des missions de nos réservistes, c’est de faire perpétuer cette histoire», conclut le lieutenant-colonel Côté.