Les mardis et vendredi à 9h30, une dizaine de personnes entre 58 ans et 76 ans se regroupent au Studio Unis de Lévis pour prendre part à des cours de boxe. «On a un kinésiologue qui donne un cours adapté pour les groupes, mais c’est un cours normal», indique Marie-Andrée Gagnon, kinésiologue chez Synapse.

Aider à contrer la maladie

Si ces cours sont d’apparence normale, ils visent majoritairement à aider à ralentir le rythme de certaines maladies neurologiques, comme la maladie de Parkinson. «L’activité physique aide à gérer la maladie, c’est un peu comme un sport antivieillissement, mentionne la kinésiologue. Ça travaille beaucoup la mémoire, la coordination et les réflexes. Les bienfaits vont aider une
personne âgée, mais particulièrement quelqu’un atteint de la maladie de Parkinson.»

Mario Guay, un participant de 67 ans vivant avec la maladie de Parkinson depuis bientôt sept ans, est un des plus fidèles utilisateurs du service. «J’ai commencé la boxe quand j’ai reçu mon diagnostic, parce qu’on me l’a conseillé pour aider à ralentir la maladie. J’ai bien aimé ça et j’ai décidé de continuer. Je suis pas mal le plus fidèle du groupe», explique-t-il.

Les impacts sont remarquables pour M. Guay. «Ça m’a beaucoup aidé au niveau de la forme physique. D’après ma neurologue, ma maladie stagne grâce à la boxe. Je continue donc parce que ça m’aide vraiment beaucoup dans la maladie.»

La compétence des kinésiologues est très appréciée, souligne le boxeur. «La façon dont les cours sont montés, ils sont adaptés à notre situation. Ce sont des gens très compétents au niveau de l’entraînement et de bons communicateurs.»

L’esprit de groupe

Bien que ces cours aident à ralentir les impacts de la maladie de Parkinson, ceux-ci n’ont pas comme objectif d’être des séances de thérapie. «L’objectif est de progresser dans les techniques de boxe, de devenir meilleur à effectuer les coups ainsi que développer les réflexes et l’équilibre, clarifie Marie-Andrée Gagnon. Le but n’est pas de se rendre à un combat, mais ça leur permet de bouger en groupe et de socialiser.»

Se regrouper, c’est d’ailleurs ce qui aide à persévérer pour les participants. «Ça me permet de rencontrer du monde avec le même problème que moi. Quand on se regroupe, on se compare et on se console, lance Mario Guay. Je me suis fait des amis, des gens que je côtoie depuis quatre ans. C’est du bon monde, ça aide beaucoup à continuer.»

Avec les années, l’activité a permis de créer une communauté forte entre les personnes âgées. «Il y a une camaraderie qui se crée entre eux. On essaie d’aller au restaurant une fois par année pour renforcir les liens. Il y en a qui sont aussi inscrits à la marche nordique, donc qui se voient plusieurs fois par semaine grâce à Synapse», indique Marie-Andrée Gagnon.